Echanges commerciaux : le commerce intra-africain avance à petit pas
D’après la Commission économique pour l’Afrique, les échanges commerciaux entre pays africains sont passés de 15,5% en 2017 à 16,1% en 2018.
Depuis le 17 mars jusqu’au 23 se tient à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne la 53e édition de la de la Conférence des ministres des finances africains, de la planification et du développement économique. Edition placée sous le thème « l’industrialisation durable et la diversification de l’Afrique à l’ère du numérique dans le contexte de la Covid-19 ». Durant les multiples échanges menés jusqu’à ce jour, l’on note des avancées sur les plans du commerce et de l’intégration régional en Afrique.
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Sur le plan du commerce, un rapport d’évaluation sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de COVID-19, réalisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), révèle que « le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017 ». Sur cette même année, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017. Le rapport en question a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique. Ledit rapport indique aussi que « l’Union européenne, occupe la plus grosse part du marché du commerce du continent, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».
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D’autre part le même rapport présente « une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité». Deux variantes sont alors examinées ici l’intégration régionale productive et celle macroéconomique.
Selon Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce à la CEA, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale. « La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises. Le document renseigne sur le fait que l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220. Du côté de l’intégration macroéconomique, l’on apprend que « la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement ».
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