Digitalisation: l’Antic évalue le niveau de transformation des organismes publics et privés
Les résultats de cette évaluation seront présentés lors d’une conférence internationale qu’abritera le Cameroun en novembre prochain sur « ICT for development ».
Les avancées sont pourtant notables au Cameroun. Le taux de pénétration de l’internet est passé de 4,3% en 2010 à près de35% en 2018, les coûts d’accès aux terminaux TIC ont été réduits, et il y a une prolifération des e-services. Malgré cela, certaines administrations, surtout publiques, trainent encore le pas pour effectuer leur transformation digitale. Certaines n’ont même pas de site internet, d’autres quand elles en ont, ils ne sont mis régulièrement mis en jour, malgré les appels incessants du président de la République d’ « intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie… ». C’est dans ce contexte que l’Agence des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic), bras séculier de l’Etat en matière des TIC a entamé le 18 mars dernier à Yaoundé, un séminaire sur l’état des lieux du niveau de transformation digitale dans les organismes publics et privés, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur.
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Les résultats de cette évaluation, comme l’a précisé le directeur général de l’Antic, Ebot Ebot Enaw, à l’ouverture de ce séminaire, seront présentés au cours d’une conférence internationale que le Cameroun abritera en novembre prochain, sur « ICT development ». Une conférence qui verra la participation des experts et chercheurs internationaux sur les problématiques de l’utilisation des TIC, pour le développement socio-économique des Etats, et le renforcement des couches défavorisées. Le séminaire qui se tient à Yaoundé est par conséquent l’occasion, apprend-on, de doter les participants de connaissances sur la transformation numérique, d’une part et, d’autre part, d’enclencher le projet de collecte des données, pour l’évaluation du niveau de transformation numérique de la société camerounaise dans sa globalité.
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En rappel, les TIC sont de nos jours un facteur important de croissance économique pour tous les Etats. Elles constituent également un important gisement d’emplois et de ce fait, contribuent à la réduction du chômage. Par ailleurs, l’industrie des TIC apparaît comme le deuxième pourvoyeur d’impôts au Cameroun, après les industries pétrolières, selon le DG de l’Antic. Et surtout que dans un contexte mondial marqué par la baisse des cours des matières premières, l’abaissement des barrières douanières et la globalisation, l’Antic pense qu’il est plus que jamais nécessaire de mettre à profit le potentiel des TIC, et les capacités des jeunes, pour améliorer les performances des entreprises, et par ricochet la compétivité de l’économie camerounaise.