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Dépenses publiques : 5,343 milliards de Fcfa pour les véhicules administratifs en 2021

Une trentaine d’administrations devraient sacrifier au rituel du renouvellement de son parc automobile au cours de l’année. L’Administration territoriale arrive en tête des dépenses avec près du milliard de Fcfa.

« Réduction du train de vie de l’Etat ». L’expression revient sans cesse dans le discours officiel depuis l’époque de la crise économique, au milieu des années 1980 et l’adoption des plans d’ajustement structurel par le gouvernement sous le conseil du Fonds monétaire international (FMI). Mais depuis l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés, courant 2006 et le « retour » de la croissance économique, il semble que cette expression n’a plus le même sens. Du moins, c’est ce que le citoyen ordinaire pense, quand il voit au fil des jours le gouvernement garnir son parc automobile.

Pour l’exercice 2021, l’administration centrale devrait débourser au moins 5 343 285 000 Fcfa en achat de voitures, sans compter les motos, les pirogues à moteurs et pièces de rechange de ce matériel. Un coup d’œil rapide sur le journal des projets 2021 permet de constater qu’au moins 28 administrations comptent sacrifier à ce « rituel » cette année.

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Sans être exhaustif et par ordre décroissant, on peut citer le ministère de l’Administration territoriale (850 millions de Fcfa), les Services du Premier ministre (460 millions de Fcfa), le ministère de la Santé (416 millions de Fcfa), la présidence de la République pour presque 400 millions de Fcfa, le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (269 millions de Fcfa), la Commission nationale du bilinguisme (250 millions de Fcfa), le ministère des Relations extérieures (246,4 millions de Fcfa), le ministère de l’Economie (211 millions de Fcfa), le ministère du Commerce (210 millions de Fcfa), le ministère de la Femme (193,5 millions de Fcfa), le ministère des Transports (178 millions de Fcfa), le ministère de la Recherche Scientifique (177 millions de Fcfa), la Cour Suprême (153 millions de Fcfa), le ministère du Travail (125 millions de Fcfa), le ministère des Domaines (120 millions de Fcfa), le ministère des Mines (110 millions de Fcfa), le ministère des Marchés publics (114 millions de Fcfa), le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (108 millions de Fcfa), le ministère de la Décentralisation et du développement local (102 millions de Fcfa), le ministère de l’Agriculture (100 millions de Fcfa), le ministère de l’Eau et de l’Energie (100 millions de Fcfa), le Conseil constitutionnel (90 millions de Fcfa), le ministère de la Fonction publique (80 millions de Fcfa), le ministère du Tourisme et des Loisirs (60 millions de Fcfa), le ministère de l’Environnement (60 millions de Fcfa), la Comité nationale de Désarmement (60 millions de Fcfa), le ministère des Affaires sociales (50 millions de Fcfa).

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Réduction du train de vie de l’Etat : les prescriptions du président de la République

Dépenses de personnel

«Comptage physique » des personnels de l’Etat pour les actifs et ayant-droits pour les pensionnés ; Révision des textes disciplinaires de la fonction publique ; Optimisation des recrutements dans la fonction publique ; Rationalisation des dépenses liées au fonctionnement des Comités et Commissions ; Vérification des actes juridiques qui donnent droit et l’évaluation rigoureuse de la demande des primes avant toute budgétisation des autres dépenses de personnel.

Achats des biens et services :

Révision de la mercuriale des prix ; Application de la nouvelle procédure de traitement des consommations d’eau publiques ; Opérationnalisation de la mercuriale des prix de loyers contractés par l’Etat et ses démembrements ; Définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable ; Subvention de fonctionnement aux Etablissements publics administratifs ; Evaluation judicieuse en tenant compte des besoins réels et de l’exécution des budgets antérieurs

Dépenses d’investissement :

Accorder la priorité absolue à l’achèvement des projets en cours ; Ne pas inscrire dans les budgets d’investissements des administrations, toute activité relevant du fonctionnement ;

Acquisition des véhicules :

Réduction des crédits destinés à l’acquisition de nouveaux véhicules et la rationalisation de leur affectation.

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