Décentralisation :des financements plus importants pour les collectivités territoriales décentralisées
En dehors d’une dotation spéciale de 100 millions de Fcfa pour chacune des 360 communes prévue dans le budget 2019, la dotation générale de la décentralisation vient de faire un bond considérable en passant de 10 milliards de Fcfa en 2018 à presque 50 milliards de Fcfa en 2019.
Les promesses présidentielles commencent donc à prendre corps. Dans presque toutes ses dernières prises de parole, le président de la République a promis mettre plus de moyens à la disposition des collectivités territoriales décentralisées, à l’effet d’accentuer la mise en œuvre du processus de la décentralisation au Cameroun. Cette volonté politique commence à prendre progressivement forme. Après la dotation spéciale de 100 millions de Fcfa à chacune des 360 communes du Cameroun, prévue dans la loi des finances 2019, c’est la dotation générale de la décentralisation qui faire un véritable bond. Selon le décret signé le 22 février dernier, par le Premier ministre Joseph Dion Ngute, elle passe de 10 milliards de Fcfa à 49,8 milliards de Fcfa pour l’exercice 2019. Une partie de cette enveloppe, notamment 13,8 milliards de FCFA, sera destinée au budget de fonctionnement de collectivités territoriales décentralisées. Elle comprend la rémunération des magistrats municipaux, les interventions spéciales ou d’urgence en faveur de certaines collectivités territoriales décentralisées. 36 milliards FCFA sont réservés au budget d’investissement de l’exercice 2019, affecté au financement des projets communaux maturés, arrêtés d’accord parties par les communes bénéficiaires.
Pour la première fois, une provision de 02 milliards de Fcfa est prévue pour la rémunération du président et des membres des bureaux des conseils régionaux. Tout comme 05 milliards de Fcfa seront destinés au démarrage de fonctionnement des conseils régionaux. Les autres emplois réservés à cette dotation générale de la décentralisation, l’on note, la rémunération des magistraux municipaux avec une enveloppe de 03 milliards de Fcfa. Mais aussi, 200 millions de Fcfa pour le fonctionnement du Conseil national de la décentralisation, 210 millions pour le fonctionnement du Comité interministériel des services locaux ; 40 millions pour l’Impression et diffusion de la stratégie nationale de la décentralisation ; 20 millions pour le fonctionnement du comité chargé du suivi des procédures relatives au paiement du traitement de base des exécutifs des communes, des présidents et membres des bureaux des conseils régionaux.
Mais aussi, 140 millions pour le fonctionnement du comité national des finances locales ; 30 millions pour le fonctionnement de la commission interministérielle de coopération décentralisée ; 300 millions pour le financement des séminaires d’imprégnation des nouveaux élus locaux ; 60 millions pour appuyer le programme national de formation aux métiers de la ville ; 50 millions comme appui aux Syndicats de communes, le montant pour appuyer la mise en place des bureaux d’emplois municipaux. Et enfin, 600 millions comme appui à l’intervention des services déconcentrés de l’État apportant leur concours ou leur appui aux collectivités territoriales décentralisées. Néanmoins, cette dotation reste encore en deçà des 10% attendus par les magistrats municipaux qui estiment que cette somme ne représente que 1%.