De nouvelles mesures de sécurité au Port de Douala
Le Dg du Port autonome de Douala vient de prendre un train de dispositions renforçant et réglementant rigoureusement l'accès des personnes et véhicules dans l'espace portuaire.
En marge des travaux en cours exécutés par l’entreprise Portsec S.A (clôture périmétrique de plus de 20 kilomètres, éclairée et protégée par vidéosurveillance, accès avec guérites sous surveillance d’équipements ultra modernes, ponts bascules statiques et dynamiques en ligne pour peser systématique des véhicules lourds et conteneurisés, des portes avec tourniquets pour accès des piétons après reconnaissance biométrique ou par un badge etc….), le Port de Douala-Bonaberi continue sa mue sécuritaire. L’autorité portuaire a récemment pris une batterie de mesures préventives dans le cadre de la mise en œuvre du programme de sécurisation de la plateforme portuaire de Douala. De nouveaux dispositifs sécuritaires décidés dans un contexte particulier.
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Exceptions
En ce qui concerne les points uniques de contrôle des marchandises aux sorties du Port de Douala, les différentes unités contrôlant la marchandise à la sortie du port sont maintenues à leurs positions apprend-on du Port autonome de Douala (PAD). Il s’agit précisément des guérites nord, centrale, sud et terminal aval. Les postes avancés du Pad seront ainsi disposés ainsi qu’il suit : en zone amont avant le portail d’entrée marché Sandaga, en zone aval (marché des fleurs), avant la guérite centrale. L’accès terrestre au domaine du Port de Douala-Bonabéri se fera par les différentes guérites A : A1 (accès par le marché des fleurs), A2 (guérite au contre-bas de l’hôtel Sawa), et A3 (accès par le marché Sandanga). Par les guérites B: B1 (guérite Sud), B2 (guérite principale), et B3 (guérite Nord). «L’ensemble de ces guérites sont tenues exclusivement par les agents de Douala Port Security (DPS) pour l’accomplissement des missions qui leur sont assignés», indique un responsable du PAD, qui renseigne également sur les mesures de sécurité sur les check points et Access points situés dans la zone sous douane: « leur accès sera exclusivement tenu par les agents de DPS.
L’accès dans le domaine portuaire est assujetti à la détention d’un titre d’accès délivré par l’autorité portuaire et matérialisé par un badge». L’objectif est de sécuriser le domaine portuaire, prévenir les risques liés à la sûreté/sécurité dans le port, assurer la protection de l’interface navire/port, et le plan d’eau, assurer la protection civile des usagers du port, sécuriser les recettes portuaires, et maîtriser le flux des personnes et des véhicules.
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La procédure d’obtention des titres d’accès est strictement réglementée selon les types de titres d’accès (les titres d’accès annuels, mensuels, hebdomadaires, journaliers), tout comme les modalités d’obtention desdits titres (titres d’accès annuel, mensuel et hebdomadaire et titres d’accès journalier). On apprendra par exemple que pour ce qui est des titres d’accès journalier, ils sont délivrés exceptionnellement aux usagers justifiant d’une présence ponctuelle dans l’enceinte portuaire (convoyeurs des camions sur présentation du bon d’enlèvement/livraison émis par l’acconier/transitaire ; aux propriétaires des marchandises pour l’accomplissement des procédures auprès des administrations basées dans le Port), et aux visiteurs autorisés. «Seules les autorités administratives habilitées et installées dans la zone sous douane, pourront avoir un nombre déterminé de visites en conformité avec la procédure de sécurité relative aux visites», précise l’autorité portuaire.
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Formation
Il est à noter que les mouvements des personnels à pied sont interdits dans la zone sous douane, sauf pour les dockers: «les visiteurs et personnes convoquées pour les procédures auprès des administrations installées en zone sous douane doivent emprunter des véhicules et être escortés. Les usagers et détenteurs de l’un ou l’autre type de ces titres d’accès, après réception de leur badge, sont tenus de se faire enregistrer à l’entrée et à la sortie, tous les jours, lorsqu’ils sont présents dans l’enceinte portuaire durant la période de validité de leur titre d’accès. Pour les cas particuliers, les clients sont appelés par les douanes pour les visites des conteneurs au terminal RTC», renseigne le PAD. Ces nouvelles dispositions prises par Cyrus Ngo’o, le Directeur Général du Port autonome de Douala, sont conformes aux conventions internationales, lois et règlements en vigueur, notamment le Code Isps régissant la sûreté des navires et des installations portuaires, la loi n°83/016 du 21 juillet 1983 règlementant la police à l’intérieur des domaines portuaires, le Décret n°85/1278 du 26 septembre 1985 portant règlement de police et d’exploitation dans les domaines portuaires.
Le défi de faire du port de Douala-Bonabéri une véritable frontière maritime à zone de circulation règlementée sous-tend la formation d’un corps de sécurité et de sûreté portuaire formé et professionnel, capable préserver la sécurisation physique du périmètre, le contrôle des accès, la sécurité, la sûreté des navires, des marchandises, des recettes et des hommes: « ce défi constitue un puissant dispositif de lutte contre la corruption et toutes les pratiques frauduleuses qui ont sérieusement écornées l’image de marque du Pad et de son port. Il s’agit d’un enjeu de performance, d’attractivité et de compétitivité», affirme Cyrus Ngo’o. Le nouveau plan de sécurisation de l’espace portuaire de Bonaberi est évalué à une enveloppe totale de 25 milliards de FCFA. Le port de Douala dispose d’une superficie de 600 hectares en exploitation, 80.000 m2 de surface pour le trafic conventionnel, 20 km de routes bitumées et de voies ferrées.
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