Cryptomonnaie : un collectif de plaignants réclame plus de 5,2 milliards de F à Emile Parfait Simb
Après le Cameroun, le Canada et les Etats unis, une plainte aurait été déposée contre le promoteur de Global Investment Trading aujourd’hui introuvable.
Emile Parfait Simb s’est-il envolé avec les sommes investies par les souscripteurs sur sa plateforme de trading en cryptomonnaie Liyeplimal ? Arrêté le 26 mai dernier à Douala puis transféré et mis en garde à vue à Yaoundé, le promoteur de Global Investment Trading SA n’est plus joignable depuis qu’il a été libéré sous caution par le parquet du Tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif. Selon Jeune Afrique, l’homme d’affaires controversé aurait rejoint la République Centrafricaine une semaine après sa libération, grâce à un passeport diplomatique, tandis que sa famille s’envolait pour Dakar. Mais avant, il aurait « vidé ses comptes bancaires et, ainsi, organisé son insolvabilité » peut-on lire dans un article publié par le journal panafricain.
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Présenté comme l’homme de main du président centrafricain dans le projet de mise en œuvre d’une cryptomonnaie en RCA, le camerounais a bénéficié du soutien de Bangui pour obtenir un visa pour la Russie au prétexte qu’il prenait part à un forum économique à Saint-Pétersbourg. Depuis lors, difficile d’avoir de ses nouvelles. Joint par EcoMatin, le concerné n’a pas daigné répondre. Au quartier Bonapriso à Douala, les locaux de Global Investment Trading sont ouverts de même que la chaîne de télévision dont il est le promoteur. Impossible cependant d’y arracher la moindre réaction.
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Plaintes en cascades
Après le Cameroun, deux plaintes auraient été déposées les 23 juin et 5 juillet dernier respectivement au tribunal fédéral du New Jersey aux États-Unis et au parquet de Paris, par un collectif de 106 souscripteurs de quinze nationalités différentes contre Émile Parfait Simb, révèle Jeune Afrique. Plusieurs proches de l’homme d’affaires ainsi qu’une centaine de personnes qui ont joué les intermédiaires ou bien incité les épargnants à investir sur ce produit financier sont également soupçonnés « d’enrichissement sans cause », « incitation frauduleuse », « fausse déclaration frauduleuse », « fausse déclaration négligente » et « escroquerie et complot ». Le journal cite entres autres un haut cadre de la Beac, de la SNH, des activistes comme la suisso-camerounaise Nathalie Yamb ou encore l’homme politique camerounais Cabral Libii. Le collectif de plaignants estime leur préjudice à 5,2 milliards de F CFA.
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