Covid-19 : les compagnies d’assurances appelées à être plus flexibles
La correspondance signée par Issofa Nchare, le Secrétaire général de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances appelle ces dernières à faire preuve de flexibilité. Les compagnies membres de la Cima sont par ailleurs invitées à tenir un registre spécial des sinistrés liés au corona virus.
La prise en charge des malades du Covid-19 par les sociétés d’assurances et de réassurances continue de faire des émules. Après la sortie fracassante de la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco) sur le refus par certaines compagnies de prendre en charge leurs assurés, la Cima (Conférence interafricaine des marchés d’assurances) a effectué ce 18 mai 2020, une sortie de cadrage dans cet épineux dossier. La correspondance signée d’Issofa Nchare, le Secrétaire général de la Cima sur «l’impact de la Covid-19 sur la situation financière des sociétés d’assurances et de réassurances», était adressée aux Directeurs généraux des sociétés d’assurances et de réassurances de la zone Cima, précisant les contours d’une précédente correspondance de l’institution datant du 3 avril 2020.
La Cima, exhorte les compagnies d’assurances et de réassurances placées sous son ressort territorial «d’être à l’écoute des besoins induits par les changements survenus dans l’ensemble des services d’assurance du fait des comportements des assurés et bénéficiaires de contrats, notamment en ce qui concerne les souscriptions et les prestations…. ». De même, ces dernières devraient «faire preuve de flexibilité», du fait, précise une fois de plus Issofa Nchare dans sa correspondance, «de la pandémie à corona virus et les mesures prises par les différents Etats qui entraînent des restrictions à l’accessibilité de l’ensemble des services d’assurance… ». Le Secrétaire général de la Cima rappelle par ailleurs, les sociétés d’assurances et de réassurances, à leurs obligations et formule à leur endroit des recommandations précises.
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Préservation des intérêts
A ce sujet, 9 recommandations ont été formulées par le Secrétariat général de la Cima. Il leur est recommandé dans le cadre de «la continuité des activités » des sociétés d’assurances et de réassurances, de «disposer de procédures, systèmes et contrôle efficients, ainsi que des plans de continuité des activités pour permettre un fonctionnement optimum dans cette situation de crise». De disposer également d’une cellule de gestion de crise qui établira des rapports périodiques sur les activités de la société. Dans ce même cadre, la Cima invite ses membres à «promouvoir le télétravail et une digitalisation des services». Le volet le plus épineux concerne les recommandations de la Cima portant sur «le traitement équitable, la protection des assurés, la solvabilité et la trésorerie». D’après l’organisme international, l’objectif recherché est celui de la préservation des intérêts des assurés et bénéficiaires des contrats, ainsi que le maintien d’une solvabilité et un niveau de trésoreries conformes à la réglementation.
Entre autres recommandations, la Cima exhorte les sociétés d’assurances et de réassurances à «tenir un registre spécial des sinistrés liés au corona virus, assurer une communication claire et juste aux assurés et au public». Cette recommandation majeure intervient au lendemain de la sortie de l’Asac, l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun, d’après qui, «la prise en charge du Covid-19 relève de la prérogative exclusive de l’Etat qui prend toutes les mesures propres à un cas de force majeure absolue, quelles que soient les garanties prévus dans les contrats d’assurance-maladie et décès».
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