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Politiques Publiques

Couverture Santé Universelle : lancement de la première phase dès 2021

La signature le 27 août 2020 de l'Accord y relatif entre le Ministère de la santé et la Sucam marque une phase décisive dans la mise en œuvre de ce système de couverture santé espéré depuis 2015 par de nombreux camerounais.

D’après Jacqueline Mekongo Noah,  le 27 août 2020 constitue « une date historique » dans le système de santé du Cameroun. La Directrice générale de la Santé Universelle du Cameroun S.A (SUCAM), organisme en charge de l’exécution et de la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle(Csu) au Cameroun, marquait ainsi sa satisfaction au terme de la cérémonie de signature de l’Accord-cadre liant l’Etat du Cameroun et la société coréenne Sucam. 5ans après son lancement, le processus devient progressivement une réalité au Cameroun. Au-delà de la gestion des opérations commerciales et financières, la collecte des contributions sociales du secteur informel, la mise en commun des fonds dédiés à la gestion CSU,  le contrôle médical et le paiement des factures des prestataires agréés, la Sucam se positionne comme un important outil d’appui à la santé publique. La signature de la convention bilatérale ouvre la voie à un accès des populations à divers soins de santé. 

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Des préalables s’imposent toutefois. Le conventionnement des formations sanitaires publiques et privées constitue la clé de voûte de ce nouveau système. La Sucam devra nouer de solides partenariats avec ces dernières afin de bénéficier de leurs prestations au profit des malades couverts. « Ce système devra connecter l’ensemble des formations sanitaires publiques et privées agréées par le Ministère de la Santé. Les établissements publics seront évaluées parce qu’elles n’entreront dans le système qu’en fonction du niveau d’un plateau technique adéquat. Celles des partenaires privés devront passer par une vérification et évaluation de leurs capacités à recevoir les usagers et leur rendre les soins de santé et prestations qu’ils sont en droit d’attendre », situe la Directrice générale. Suivra l’enrôlement et l’identification des bénéficiaires, phase cruciale du processus que la Sucam se propose de concrétiser en partenariat avec le Bureau national de l’Etat civil (BUNEC).  »Le système que nous allons mettre en place doit répondre à une couverture générale de ce qu’on va attendre de la CSU. La première étape va être l’enrôlement. Ensuite, le système sera interactif avec d’autres systèmes existants par exemple avec le Bureau national de l’État civil pour pouvoir avoir des identités », expliquait Jacqueline Mekongo, en août 2020. La population cible de couverture est estimée à 7.000.000 d’âmes. 

Plus concrètement,  la première phase de couverture s’ouvrira, d’après les prévisions, par les enfants de 0 à 5 ans, les femmes enceintes, les patients couverts par les programmes de santé publique (tuberculose, le paludisme, le Sida, ou le diabète etc…..), de 2021 à 2025. Selon les premières évaluations faites par le gouvernement, la CSU coûterait environ 1300 milliards de FCFA au Trésor public, pour un paquet de soins et services comprenant 185 interventions et 101 sous-interventions à son lancement, dans les domaines de la médecine interne, la chirurgie, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, la stomatologie, l’otorhinolaryngologie, la vaccination et divers services communautaires: « le panier de base est l’ensemble des soins, préventifs et curatifs, des médicaments et des dispositifs médicaux considérés comme fondamentaux et prioritaires et dont la prise en charge collective sera garantie par le système national », apprendra-t-on du Ministère de la santé.

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Pour l’effectivité de la première phase annoncée, exercice 2021, le Ministère de la santé a inscrit dans le budget 2020 échu, une autorisation d’engagement de 15 milliards de FCFA, destinée à la construction, la réhabilitation et l’équipement des formations sanitaires, y compris les logements d’astreintes pour le personnel de santé, l’acquisition des tricycles, motos ey ambulances, l’organisation des activités de la réforme hospitalière en prélude à la CSU, et la sensibilisation des masses sur ce nouveau cadre. Également attendu sur le plan législatif, le vote d’une loi portant sur une stratégie nationale du financement de la santé, une proposition de soutenabilité budgétaire et une définition de l’architecture du système.

Après la fin de la première phase en 2025, la deuxième phase couvrira la période 2026-2030, au profit des enfants de 5 à 15 ans, et les personnes du troisième âge. Quant à la troisième phase, elle prendra en compte toute la population», rassure le Minsanté.

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