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Business et Entreprises

Coût des télécommunications : vers un dialogue de sourds entre le gouvernement et les opérateurs de téléphonie ?

La Minpostel s’aligne sur la position d’Orange Cameroun et de MTN, selon laquelle les prix pratiqués dans le pays sont parmi les plus bas en Afrique et dans la sous-région, mas instruit néanmoins le régulateur de structurer et orienter les tarifs vers les coûts réels. Orange Cameroun s’explique.

« Il convient de relever que les coûts de communications électroniques au Cameroun sont parmi les meilleurs en Afrique et dans la sous-région. Cependant, les consommateurs ne sont pas assez sensibilisés sur les offres et les comportements à adopter dans l’utilisation desdites offres ». A travers cet extrait de sa déclaration au terme de la réunion tenue sous sa houlette le 27 avril dernier avec les opérateurs de téléphonie mobile, en présence des responsables de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) est loin d’exclure toute nouvelle baisse des tarifs des appels et forfaits internet dans le pays, question au cœur des revendications des consommateurs dans le cadre de l’opération « Mode avion », lancée il y a près de 10 jours. 

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Minette Libom Li Likeng s’aligne certes sur la position des principaux opérateurs de téléphonie mobile, laquelle est confortée par une récente étude du panafricain Jeune Afrique, qui classe le Cameroun comme le 5e pays le moins cher au niveau des coûts des appels et de la Data, mais elle instruit l’accélération par le régulateur de la réorganisation en cours du marché des communications électroniques, « en vue de la structuration des coûts du marché de gros et de celle du marché de détail, dans la perspective d’orienter effectivement les tarifs vers les coûts réels ». Ces réajustements qui doivent s’opérer à moyen terme ont pour but, d’après elle, « de stimuler une concurrence entre les opérateurs, et de conduire à des tarifs plus compétitifs pour les consommateurs ».  Dans une interview accordée le week-end dernier au poste national de la CRTV, le Directeur des affaires institutionnelles et réglementaires d’Orange Cameroun explique, concernant la comparaison faite par des consommateurs avec la France, qu’ « il y a eu une grosse confusion sur les réseaux sociaux, car, les informations et les tableaux comparatifs qui ont circulé présentaient d’une part un forfait post-payé, c’est-à-dire, sous facture et promotionnel, et d’autre part, des forfaits prépayés permanents du Cameroun. En toute transparence, je voudrais inviter les auditeurs à aller sur les sites des opérateurs français pour comparer les offres de même nature et ils verront que les offres camerounaises sont moins chères que celles de France ».  

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Dans le détail, concernant les offres mensuelles, par exemple, ce haut responsable d’Orange Cameroun souligne que « tandis qu’en France, on est à 874 Fcfa le Giga Octet, au Cameroun, on est à 333 Fcfa le Giga Octet. Au Cameroun, le Giga Octet te revient à 333 Fcfa (vous pouvez vérifier au #145#, avec Giga Data d’Orange Cameroun, pour 10.000 par mois, tu as 30 Giga ; ce qui te revient à 333 Fcfa le Giga Octet). Concernant les offres sur la journée, tandis qu’en France, pour 1 Go d’internet il faut débourser 5 euros, soit 3278F, au Cameroun, 1 Giga Octets pour la journée c’est 500 Fcfa (vérifier sur les sites internet des compagnies) », poursuit Alain Blaise Batongué.

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S’agissant des griefs des consommateurs, il est convenu que des mécanismes de remboursement du crédit data non consommé seront mis en place pour qu’il soit systématiquement restitué en cas d’indisponibilité du réseau. « La mise en œuvre dudit mécanisme prendra effet dans un délai de deux semaines maximum. Le consommateur sera systématiquement informé du débit montant et descendant correspondant au forfait data souscrit. Le consommateur aura à sa disposition un outil comparatif des tarifs des offres, de la couverture et de la performance du réseau pour chaque opérateur », détaille la ministre. Précision de taille d’Orange tout de même : « il faut préciser, pour ne pas retomber dans de nouveaux malentendus, qu’il ne s’agit pas de remboursement systématique des crédits data (…), mais bien d’une restitution de crédit non consommé du fait de l’indisponibilité du réseau. Le délai de deux semaines qui a été accordé permettra aux équipes techniques d’intégrer des paramètres devant entraîner l’efficacité de l’opération ».

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