Coronavirus : le PAD impose le port obligatoire du masque
Face au danger qu’encourt le personnel, le directeur général Cyrus Ngo’o a signé une note portant mesures additionnelles de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19.
Du fait de la rareté ayant provoqué la flambée des prix des masques faciaux contre le Coronavirus au Cameroun, certaines entreprises recommandent vivement de se protéger le nez et la bouche, avec un accessoire, peu importe sa qualité et ses fonctions thérapeutiques. C’est le cas du Port autonome de Douala qui a instruit depuis le 3 avril aux personnels de recourir par défaut aux masques en tissus produits par les artisans-couturiers.
« Compte tenu de la rareté et des coûts prohibitifs à long terme des masques industriels à sens unique, qui ont par ailleurs déjà été acquis et distribués au Port autonome de Douala, il est fortement recommandé aux personnels pour eux-mêmes et leurs familles, de ne pas négliger la possibilité de faire recours aux masques en tissus produits par nos artisans couturiers, qui ont l’avantage d’être réutilisables après leur désinfection », prescrit Cyrus Ngo’o, directeur général du PAD ans un communiqué daté du 3 avril dernier.
Après le tweet, le 31 mars de Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique, conseillant désormais à la population le port de cet équipement de protection, des acteurs de l’industrie textile ont saisi l’opportunité pour se lancer dans la fabrication de cache-nez en tissu-pagne.
C’est le cas, par exemple, d’un groupe industriel dénommé « Sycar » qui annonce qu’elle a entamé depuis le 2 avril dernier une production journalière de 5 000 masques made in Cameroon. « Ils sont faits de coton 100% pur avec triple protection garantissant 6 heures de validité », vante l’entreprise. D’autres opérateurs, dont des tailleurs, proposent des masques en pagne à 1000 FCFA avec la possibilité de les laver et les réutiliser.