Coopération : l’ONU débloque 10 milliards FCFA pour la consolidation de la paix au Cameroun
Ces ressources serviront au renforcement du multiculturalisme, au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion. Mais, aussi à la réhabilitation des infrastructures endommagées dans l’Extrême-Nord, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.
L’Organisation des Nations Unies reste mobilisée en faveur du processus de paix en au Cameroun. L’institution a sélectionné le pays parmi les Etats devant bénéficier du «Fonds des Nations Unies pour la consolidation et le soutien des initiatives de paix». D’un montant de 10 milliards FCFA, ces ressources participeront à financer les projets qui portent sur les priorités de la Cameroun. Notamment : la décentralisation, le bilinguisme et le multiculturalisme, le vivre ensemble, la réhabilitation des infrastructures et du désarmement, démobilisation et réinsertion. Principalement dans les régions en crise dont l’Extrême-Nord, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.
Il faut rappeler que le Fonds pour la consolidation de la paix est l’instrument financier utilisé en premier recours par l’Organisation pour maintenir la paix dans les pays où un conflit violent risque d’éclater ou sévit déjà. Le Fonds peut investir auprès d’entités des Nations Unies, de gouvernements, d’organisations régionales, de banques multilatérales, de fonds d’affectation spéciale multi-donateurs nationaux et d’organisations de la société civile. De 2006 à 2017, il a alloué 772 millions de dollars à 41 pays bénéficiaires. Depuis sa création, 58 États membres y ont versé des contributions, 33 pour la période du plan d’activité en cours (2017-2019). Le Fonds, dont l’action porte sur l’ensemble des piliers autour desquels s’organisent les activités de l’ONU, appuie les interventions intégrées des organismes des Nations Unies, avec pour objectif de combler les lacunes dans des domaines critiques, de saisir rapidement et habilement les opportunités politiques et de stimuler les processus de paix et mobiliser les ressources en sachant prendre la juste marge de risque.