Coopération commerciale : le Botswana abritera le sommet des affaires Etats-Unis-Afrique
Les travaux qui dureront quatre jours, permettront de discuter sur l’amélioration des relations commerciales entre les Etats-Unis et l’Afrique. Mais aussi de relancer ‘‘Prosper africa deal room’’, une initiative du gouvernement américain visant à accroître les investissements et les échanges commerciaux entre les deux continents.
Du 11 au 14 juillet 2023, la capitale du Botswana, Gaborone abrite la 15e édition du sommet des affaires Etats-Unis-Afrique. Sa tenue avait été annoncée le 13 décembre 2022, par le Corporate Council on Africa, principale association commerciale américaine axée uniquement sur la connexion des intérêts commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique, en marge du 2ème sommet des dirigeants États-Unis-Afrique à Washington. Les travaux placés sous le thème : renforcer la valeur de l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales permettront de s’appesantir sur des thématiques spécifiques dont : les technologies de l’information et de la communication, l’agro-industrie, l’énergie, la santé, l’industrie manufacturière, l’exploitation minière, etc.
Ainsi, le sommet permettra de voir comment améliorer les relations commerciales entre les Etats-Unis et l’Afrique. Mais aussi de relancer ‘‘Prosper africa deal room’’, un programme de coopération qui permettra aux chefs d’entreprise et de gouvernement d’Afrique et des Etats-Unis de marquer l’étape de 6 mois suivant le sommet des dirigeants États-Unis-Afrique tenu en décembre 2022. Ceci en amplifiant les progrès réalisés dans le cadre de leur engagement en matière de commerce et d’investissements. Indiquons que »Prosper africa deal room », est une initiative du gouvernement américain visant à accroitre les investissements et les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et les pays africains. S’agissant des échanges commerciaux entre les deux partenaires, ils ont atteint 44,9 milliards de dollars en 2021, soit une augmentation de 22 % par rapport à 2019.
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L’on peut entrevoir via ces travaux de Gaborone, une opportunité pour le Cameroun de prendre davantage langue avec des entreprises américaines mais aussi de poursuivre les discussions sur l’African Growth and Opportunity Act (Agoa). D’ailleurs le pays a déjà entamé les procédures pour réintégrer ce régime préférentiel commercial permettant aux pays africains éligibles d’exporter en franchise de douane, le pétrole, les produits textiles, de l’artisanat et de l’agriculture vers les États-Unis. « Nous travaillons de manière très transparente et ouverte afin d’examiner tous les problèmes qui ont été soulevés et les résoudre, s’ils sont fondés », rassurait en avril dernier, le Minepat Alamine Ousmane Mey, dans un entretien accordé à la think tank américain Atlantic Council en marge des assemblées générales du FMI et de la Banque mondiale.
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Rappelons que c’est depuis janvier 2020, que le Cameroun a été exclu de ce régime commercial. Le motif évoqué ici est une « violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus ». Deux ans après sa suspension, le pays enregistre des pertes considérables. D’après le rapport « Uncertainty in preferential Trade agreements : Impact of Agoa suspensions on exports » de la Banque mondiale, les exportations du Cameroun vers le pays de l’Oncle Sam sont partis de 330 millions de dollars (197 milliards de F) avant le retrait de l’Agoa pour s’établir à 208 millions de dollars (124, 2 milliards de F) en 2022 soit une baisse de 122 millions de dollars (73 milliards de F) en valeur absolue et 40 % en valeur relative.
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