Consommation: Sosucam rassure sur la disponibilité du sucre
Avec un stock actuel de 52 000 tonnes réparties sur ses différents sites, cette agro-industrie dit pouvoir couvrir la demande nationale, même en période de pic de consommation, comme celle du Ramadan.
C’est donc presqu’un ciel sans nuages pour le marché du sucre au Cameroun, cette année. Le top management de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale camerounaise de Somdiaa, rassurent sur la disponibilité de ce produit de grande consommation au Cameroun. Déjà au cours du premier trimestre 2019, la Sosucam revendique un stock de près de 52 000 tonnes de sucre. Ces 52 000 tonnes de sucre sont réparties sur ses différents sites. Notamment, pour l’approvisionnement des réseaux traditionnels de distribution, 11 000 tonnes à Mbandjock, 38 000 tonnes à Nkoteng, 2 000 tonnes à Douala et 600 tonnes à Ngaoundéré, dans le septentrion du pays. Et pour l’approvisionnement des réseaux professionnels, il y a 150 tonnes de sucre à Yaoundé, 100 tonnes à Douala et 150 tonnes à Ngaoundéré. «C’est une garantie de couverture du marché, à l’approche des échéances qui arrivent : c’est-à-dire, la période de Ramadan, la période festive de la fête de l’Unité, l’entrée en fabrication des entreprises brassicoles, les fabricants des biscuits, les producteurs de yaourt et de jus, etc.», se félicite Jean Ntsama Etoundi, en charge du volet commercial et marketing à la Sosucam.
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Il faut ajouter que la Sosucam est ce moment en pleine campagne de production, avec notamment 25 000 hectares sous cannes, soit 1 440 000 tonnes de cannes à récolter. Grâce à l’option de modernisation des métiers prises par le top management de la Sosucam, cette récolte se fait en simultanée de manière mécanique et humaine. Grâce à ce dispositif, 123 hectares de cannes sont récoltés par journée de coupe, informe-t-on, pour 8 000 tonnes de cannes transportées par jour dans les usines. Ces 8 000 tonnes de cannes sont ensuite broyées par jour pour une production de 500 tonnes de sucre par jour pour l’usine de Nkoteng, pendant que celle de Mbandjock produit 300 tonnes de sucre par jour, soit une production totale de 800 tonnes de sucre produites par cette agro-industrie. Cette production sucrière par la sosucam est en même en passe d’être à nouveau boostée, explique-t-on, ce grâce à un système moderne d’irrigation mis en place. C’est désormais un système d’irrigation par pivot, dont l’un couvre une superficie d’environ 86 hectares, soit 526 mètres, alimenté par une canalisation. Ce système d’irrigation, précise-t-on, permet d’améliorer les rendements des terres, tout en stabilisant ces rendements. La mise en place de ce système d’irrigation moderne a nécessité un investissement d’environ 05 milliards de Fcfa de la part de Sosucam.
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En rappel, à la même période en 2018, l’agro-industriel, leader du marché camerounais du sucre (70% de couverture), a connu une période de turbulence avec plus de 45 000 tonnes de sucre (soit plus de 3 mois de la consommation nationale), remplissant ses magasins de Mbandjock et Nkoteng, dans la région du Centre du Cameroun. Sosucam avait alors envisagé l’arrêt de ses activités «du fait des importations massives, dont certaines, pendantes au port de Douala». La présidence de la République est intervenue pour faire interdire lesdites importations. Au cours de la campagne 2018-2019, la Sosucam compte produire près de 130 000 tonnes de sucre. 22 000 hectares de canne à sucre seront récoltés sur les deux sites de Mbandjock et Nkoteng. 1,4 million de tonnes de canne seront coupées, transportées et broyées dans les usines.