Consommation : en un an les prix des produits alimentaires ont plus augmenté à Douala qu’à Yaoundé
C’est ce que révèlent les notes mensuelles sur l’évolution des prix à la consommation des ménages dans ces deux villes. En effet entre mars 2021 et mars 2022, la hausse observée sur les prix des produits alimentaires est de 8,2% à Yaoundé, et 9,2% à Douala.
L’Institut national de la statistique (INS), vient de rendre publique ses notes mensuelles sur l’évolution des prix à la consommation des ménages dans les villes de Yaoundé et de Douala, pour le mois de mars 2022. De manière générale, l’on relève une hausse des prix dans les deux capitales du Cameroun, en comparaison au mois de février. Soit +0,7%% à Douala et 0,8% à Yaoundé.
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En glissement annuel, la tendance inflationniste est toujours la même. Soit 3,9% pour Yaoundé et 3,7% à Douala. « Cette évolution en mars 2022 est à mettre en lien avec l’envolée des prix des produits alimentaires (+8,2% après +7,6% le mois dernier) », pour ce qui est de Yaoundé. Tandis qu’à Douala « la hausse de prix sur un an résulte surtout de la progression des prix des produits alimentaires (+9,3% après +8,2% le mois dernier) ainsi que ceux de l’enseignement (+3,7% après +3,6% le mois dernier) », peut-on lire dans les différentes notes. Les produits concernés ici sont notamment, le pain, le riz, les viandes (de bœuf), les fruits, le sucre, etc.
Une hausse des prix de l’ordre de 8,2% à Yaoundé, et 9,2% à Douala, l’on serait tenté de dire que Douala est plus chère que Yaoundé. Or ce n’est pas le cas. Concrètement, « ces deux pourcentages représentent la variation qu’a connue les prix des produits alimentaires dans ces deux villes. L’on doit tout simplement comprendre que durant cette période les produits alimentaires ont été plus coûteux à Douala qu’à Yaoundé », nous explique-t- on à l’INS. Une situation qui se justifie par « le contexte mondial marqué par le conflit russo-ukrainien, mais aussi aux spéculations des commerçants qui profitent un peu de la situation », ajoute-t- on à l’INS.
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Si pour ce mois de mars, les produits alimentaires sont encore pointés du doigt comme étant l’une des causes de l’inflation généralisée qui prend corps sur l’ensemble du triangle national, il convient d’indiquer que cela est le cas depuis près de 5 ans. En effet selon la note sur l’« Evolution de l’inflation au Cameroun entre 2016 à 2021 », produite par l’organe chargé des statistiques, l’on apprend que le taux d’inflation se chiffre durant cette période à 9,2%. A mettre en lien avec la hausse des prix des produits alimentaires. « Cette hausse des prix des produits alimentaires en 2021 est principalement tenue par les prix des pains et céréales (+5,7% et une contribution de 1,3 points de pourcentage à l’inflation des produits alimentaires), des légumes (+3,8% et une contribution de 0,8 point de pourcentage à l’inflation des produits alimentaires), des viandes (+4,6% et une contribution de 0,7 point de pourcentage à l’inflation des produits alimentaires), des huiles et graisses (+6,9% et une contribution de 0,5 point de pourcentage à l’inflation des produits alimentaires) ainsi que des poissons et fruits de mer (+3,3% et une contribution de 0,5 point de pourcentage à l’inflation des produits alimentaires)», explique l’Institut national de la statistique.
