Congo hold-up : la mise au point du Groupe BGFIBank
Dans un communiqué rendu public le 23 novembre dernier l’institution bancaire gabonaise apporte des clarifications sur des allégations de détournements de deniers publics, prétendument opérés au sein de sa filiale en République Démocratie du Congo.
Le secteur bancaire en Afrique est secoué depuis quelques jours par « l’Affare Hold—up », impliquant le groupe bancaire BGFIBank dont sa filiale en République Démocratique du Congo, est accusée par 19 médias partenaires et cinq ONG, d’être la plaque tournante des transactions frauduleuses et de détournements de deniers publics d’une valeur de 138 millions de dollars au profit de l’ancien président Rd-congolais, Joseph Kabila, et de ses proches. Dans un communiqué rendu public le 23 novembre dernier, le Groupe BGFIBank a tenu à apporter des clarifications autour de cette affaire qui tend à ternir sa réputation.
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D’emblée, l’institution bancaire reconnait avoir été contactée par les médias et les ONG dans le cadre de leur enquête, mais n’a pas souhaité y répondre, « afin d’observer le devoir de réserve qu’imposent les enquêtes judiciaires en cours relatives aux révélations faites ». Le groupe condamne fermement les agissements contraires à la loi et à l’éthique, qui ont pu être commis dans le passé au sein de sa filiale Rd-congolaise, et dont ses préposés auraient pu éventuellement être auteurs ou complices à des degrés divers. Par conséquent, « le Groupe BGFIBank au travers de sa filiale BGFIBank RDC SA se réserve le droit de poursuivre toute personne prenant part à la diffusion et la reproduction de fausses informations et/ ou à la divulgation d’informations confidentielles ou privées dans les médias ou sur les réseaux sociaux à son encontre ».
L’institution se désolidarise de toutes pratiques douteuses opérées par le passé au sein de BGFIBank RDC, et c’est à juste titre qu’elle a entrepris en 2018, une série de mesures d’assainissement. Ce sont : la restructuration de son capital social ; le renforcement de sa gouvernance tant au niveau du Conseil d’Administration que de la Direction Générale ; la réalisation d’un audit interne pour identifier les méthodes de contournement ayant pu être utilisées pour enfreindre les procédures de contrôle de la Banque ; le renforcement des dispositifs de contrôle interne ainsi que des mesures de remédiation afin de se conformer à la règlementation bancaire applicable en RDC; la mise en place de nouvelles procédures de gestion garantissant une plus grande transparence de ses opérations ; la certification AML 30 000 relative à la lutte anti blanchiment des capitaux et de lutte contre le terrorisme ; la désignation de nouveaux dirigeants au profil éprouvé ; le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile devant le Parquet Général pour que les responsabilités soient établies et que leurs auteurs soient sanctionnés pour les faits reprochés ; la pleine coopération avec les instances étatiques en charge du dossier (Ministère des Finances, Parquet Général, Inspection Générale des Finances, Banque Centrale du Congo…)
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