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Congo : avec 100 milliards de mètres cubes de réserves de gaz naturel, Brazzaville va produire 4,5 milliards de mètres cubes par an dès 2025

Cette ambition, portée par des objectifs de performance, est guidée par des investissements stratégiques qui vont, à terme, autonomiser l’approvisionnement du pays, renforcer la fourniture en énergie électrique, mais également faire du pays un exportateur net de gaz naturel liquéfié.

La construction engagée à Pointe-Noire fin avril de l’année dernière, du premier centre national de gaz naturel liquéfié sur financement de l’Italien Ente Nazionale Idrocarburi (Eni) via sa filiale congolaise, permettra au pays, de répondre à la demande nationale. Ainsi, de la bouche des autorités du secteur, en fin d’année 2025, le pays compte assurer la production de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz  naturel liquéfié. Le projet, d’une valeur de 360 milliards de Fcfa, en plus de satisfaire la demande des ménages et des industries locales, permettra de s’abriter des désagréments en matière de fourniture d’énergie électrique, mais également de devenir un exportateur net de gaz naturel liquéfié.

De plus, assurent les autorités, en tant que projet intégré, il assoit la création de valeur ajoutée en termes de production, transformation ainsi que de liquéfaction et de commercialisation de cet hydrocarbure. Ce qui générer des retombées économiques et financières importantes pour l’Etat qui a réaménagé le cadre légal et réglementaire afin de créer des conditions plus attractives et incitatives pour les opérateurs.

Selon Claudio Descalzi, directeur général de la compagnie pétro-gazière italienne Eni, cité par le site Adiac Congo, les ambitions du Congo reflètent la physionomie à l’échelle mondiale, de la configuration des choix stratégiques opérés par nombre d’Etats européens en matière de diversification de l’offre d’approvisionnement en gaz naturel. Ce résultat, explique-t-il chez nos confrères, constitue le témoin de l’importance de la collaboration à long terme avec le Congo. D’autant plus que l’Occident est à un tournant de son destin énergétique avec les crises qui secouent le monde dont celle de l’Ukraine, et surtout de l’option de la mise hors-jeu du carbone dans la production énergétique.

Dans sa configuration, le complexe industriel de gaz naturel liquéfié dispose de deux usines flottantes de liquéfaction dans les champs gaziers de Nenè et de Litchendjili. La première usine dispose d’une capacité de production de 600 mille de tonnes/an et la seconde devrait produire annuellement 2,4 millions de tonnes, soit un total de 3 millions de tonnes (environ 4,5 milliards de mètres cubes pour les deux). Bien que déjà en production, ces deux champs, assurent les experts interrogés par la presse locale, doivent encore être développés. D’autant plus que le Congo dispose de réserves gazières estimées à 100 milliards de mètres cubes.

Investissements stratégiques durables  

La mise en œuvre de ce projet, fruit des mutations institutionnelles et réglementaires intervenues dans le secteur des hydrocarbures, vise à inciter les investisseurs étrangers à s’intéresser au secteur gazier congolais. Car, en plus de tirer des dividendes de ce complexe, le pays a amorcé d’autres projets d’exploitation du gaz naturel qui doivent le conduire vers l’indépendance énergétique et la promotion du secteur par l’attrait des compagnies internationales pour des investissements durables.

En plus de la production du gaz naturel liquéfié, Eni et le Congo se sont mis d’accord sur d’autres projets. Il s’agit de la promotion de la transition énergétique durable au Congo dans les domaines des énergies renouvelables ou encore de l’agriculture. Dans ce secteur, les deux partenaires ont conclu le développement d’une filière agricole affectée à la production de matières premières nécessaires au bioraffinage.  Outre ces projets additionnels, il y a également la conservation et la gestion durable des forêts, la promotion de systèmes de cuisson propres ainsi que sur la capture, l’utilisation et le stockage du CO2.

En dehors d’Eni, d’autres opérateurs ont investi le secteur en vue d’émanciper le pays des soubresauts de la crise russo-ukrainienne. Les autorités ont en effet attribué de nouveaux permis et des champs gaziers arrivés en fin de vie ont été repris. C’est le cas de la compagnie pétro-gazière française Perenco, deuxième opérateur gazier du Congo, qui a repris des champs matures et s’est vue attribuer d’autres permis. La compagnie, avec  la construction d’une unité de production sur le champ gazier de Tchendo, à Pointe-Noire, dopera la production gazière du pays. Perenco, compte développer de nouveaux puits et e vue de produire de l’électricité à partir du gaz. Car, le pays compte sur le développement du gaz naturel liquéfié pour ne plus être captif des caprices du marché pétrolier.

En 2020, la production annuelle de gaz d’Eni Congo s’élevait à 1,35 milliard de m³ de gaz et 27 millions de barils équivalent pétrole selon des chiffres de la société. Avec une présence continue au Congo de plus de 50 ans, à ce jour, la compagnie approvisionne la Centrale électrique du Congo en gaz. Ce qui garantit 70 % de la production d’électricité du pays et une capacité de production de 484 MW.

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