Compétitivité : le Cameroun intègre le Conseil international consultatif du cajou
Producteur embryonnaire de la noix de cajou (encore appelée anacarde), le Cameroun a intégré, le 10 juillet 2019, le Conseil international consultatif du cajou (CICC).
Il s’agit d’un regroupement de pays producteurs de la noix de cajou, qui œuvre pour le développement de cette culture de rente encore peu connue au Cameroun. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe a fait le déplacement à Abidjan, siège de l’organisation, pour parapher les documents de l’adhésion.
Dixième membre de cette organisation, le Cameroun est selon le site d’informations « Investir au Cameroun», le tout premier pays d’Afrique centrale à intégrer le CICC. La locomotive économique de la Cemac entend ainsi profiter de l’expérience des autres membres pour enraciner la culture de la noix de cajou sur son territoire.
En effet, avec le concours de la coopération allemande, le Cameroun a adopté le 17 octobre 2018 à Yaoundé, la capitale du pays, la stratégie nationale de développement de la chaîne de valeur de la filière anacarde.
Parallèlement, le gouvernement camerounais, à travers l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD), déploie un programme visant à produire 10 millions de plants d’anacardiers d’ici à 2021. Officiellement, cette quantité correspond à la création d’environ 100 000 hectares de plantations dans le pays.
Au Cameroun, la production de l’anacarde intéresse déjà une grande unité agro-industrielle. Il s’agit de la Sodecoton. Le mastodonte industriel des régions septentrionales du pays entend développer cette culture, non seulement pour procurer une nouvelle source de revenus aux producteurs de coton, mais aussi et surtout pour diversifier les cultures de rente dans cette partie du Cameroun, dans laquelle le coton dicte sa loi.