Commerce extérieur: les douaniers dévoilent leurs mauvaises conditions de travail
800 milliards de FCFA sont pourtant attendus des gabelous exercice 2018. Louis Paul Motaze a lui-même dressé le malheureux constat lors d’une tournée effectuée dans certains services des douanes de Douala, le 28 mais 2018, le secteur douanes Littoral 1 notamment, pourvoyeur de 80% des recettes douanières du Cameroun.
«J’ai l’impression qu’il y’a opposition entre ce qu’on attend de vous et ce qu’on voit. Il faut dire que mes collaborateurs ne sont pas bien équipés». Allusion du ministre des finances Louis Paul Motaze, aux services déconcentrés des douanes visités: division de l’informatique de la douane pour l’évaluation des travaux d’avancement de migration de Sydonia ++ vers l’application Camcis (Cameroon Customs Information System), un partenariat entre le Cameroun et la Corée du sud, Douala Port l, ll, lll, lV, V, VI, VII, recettes des douanes, Secteurs douanes Littoral I et Il, complètement délabrés et vétustes. Douala international terminal (Dit) et la Sgs, la Société générale de surveillance (Sgs) ont également reçu la visite du ministre des finances
C’est pourtant dans ces conditions de travail catastrophiques que les gabelous remplissent leur délicate mission de renflouer les caisses de l’Etat. Avec 800 agents, le secteur Douanes Littoral 1 affiche déjà d’impressionnants résultats, d’après Georges Mendouga, le Chef de ce secteur. « En quatre mois, Littoral 1 a produit 80% de l’ensemble de la production des recettes des douanes camerounaises «, a-t-il indiqué. Résultats positifs également enregistrés par le Secteur Il dirigé par Fru Hamilton Soffeu, avec 580 agents. Face à Louis Paul Motaze, Georges Mendouga et Fru Hamilton Soffeu ont déroulés un véritable chapelet de doléances sur les plans matériels, techniques financiers.
«Nouveaux locaux, formation spécifiques et spécialisées, constitution des bases de données transactionnelles et du contentieux, actualisation de la mission des douaniers etc…. Deux doléances auront pourtant marqués les esprits. Celles relatives au paiement des primes et émoluments, les perturbations du réseau internet aussi. Selon Georges Mendouga, ces primes et émoluments « ne sont pas payés à temps». Concernant le réseau internet, Fru Hamilton Soffeu relève «son instabilité ralentissant les performances douanières».
Les échanges entre les douaniers et la délégation venue de Yaoundé ont suscités l’intérêt du Ministre des finances. Louis Paul Motaze a promis se pencher sur les différentes questions soulevées. Surtout, le membre du gouvernement a insisté sur les objectifs attendus des douanes camerounaises par l’Etat du Cameroun, conformément aux prescriptions du sommet des chefs d’État tenu à Yaoundé en 2016: «nous avons besoin de maximiser les recettes non-pétrolières, donc les recettes fiscales et douanières»
«Nous sommes en crise économique dans un contexte sécuritaire fragile, les douanes camerounaises ont un rôle essentiel dans la mobilisation des recettes et la lutte contre la fraude et la contrebande», ajoute le membre du gouvernement. La visite du ministre des finances intervenait à la veille du lancement le 29 mai 2018, du séminaire de lancement préparatoire du budget 2019. En 2018, 800 milliards de FCFA sont attendus des douanes camerounaises par l’Etat du Cameroun.