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Commerce extérieur : face à la Russie, le Cameroun accuse un déficit de 96 milliards en un an 

Selon un récent rapport de l’Institut National de la Statistique (INS), les exportations du Cameroun en direction de ce pays de l’Europe de l’Est sont chiffrées à 188 millions de FCFA en 2020, tandis que sur la même période, les importations en provenance de la Russie représentent 96,672 milliards de FCFA.

La Russie est l’un des principaux partenaires commerciaux du Cameroun. Les échanges commerciaux entre les deux pays portent en priorité sur certaines denrées alimentaires que le Cameroun importe de la Russie, en l’occurrence le blé, dont d’importantes quantités approvisionnent le marché camerounais. Selon de récentes données de l’Institut National de la Statistique (INS) sur les échanges commerciaux entre le Cameroun, l’Ukraine et la Russie, en 2020, la Russie a vendu pour 62,792 milliards de FCFA de blé au Cameroun, représentant ainsi 45% du volume global des importations de blé dans le pays au cours de cette même année. En retour, le Cameroun exporte vers la Russie d’autres produits, essentiellement du bois, et des ouvrages en bois. Sauf que ces exportations sont très marginales et sont constituées à 96% du bois et des ouvrages en bois. En 2020, les exportations du Cameroun en direction de ce pays sont chiffrées en valeur monétaire à 188 millions de FCFA.

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Il ressort clairement à l’analyse de ces données que la balance commerciale entre les deux pays est largement déficitaire de 96,484 milliards  de FCFA. D’ailleurs, ce déficit s’illustre mieux par la baisse des exportations du Cameroun vers la Russie entre 2010 et 2020. Elles  sont passées de 2,166 milliards de FCFA à 188 millions de FCFA, dur cette période. « Cette tendance est principalement imputable à la baisse progressive des exportations des cafés, thés et épices dont la valeur devenue nulle en 2020 se chiffrait à 1 251 millions de FCFA en 2010 vers cette destination », explique le rapport de l’INS. Il va sans dire qu’il y a dix ans, les exportations de café, thé et des épices vers la Russie contribuaient pour 1,251 milliards de FCFA dans la balance commerciale du Cameroun, et que selon l’INS, ces différentes denrées ne sont plus exportées vers le pays de Poutine, ce d’autant plus que la consommation nationale peine à être satisfaite. Seul le bois fait de la résistance.

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Au demeurant le commerce russe se porte bien au Cameroun. Au cours de la décennie 2010-2020, les importations en provenance de Russie ont augmenté, passant de 11,531 milliards de FCFA en 2010 à 96,672 milliards de FCFA en 2020. Les importations russes sont prioritairement soutenues par le blé, mais également les engrais. La Russie détient 43% des parts de marché des engrais au Cameroun en 2020, et en est par ailleurs le leader. Elle est suivie par l’île Saint Barthélémy (16%), la Finlande (11%) et la Chine (5%).

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L’analyse de l’Institut National de la Statistique intervient dans un contexte marqué par le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, et vise à passer en revue les échanges commerciaux entre le Cameroun et les deux pays. L’INS redoute que cette crise géopolitique perturbe les chaînes d’approvisionnement des produits fournis au Cameroun par ces derniers. Cette situation pourrait alors engendrer la hausse des coûts à l’importation et par conséquent se traduire par la hausse de leurs prix de gros et de détail. « Autrement dit, les tensions inflationnistes déjà enregistrées sur la farine de blé et ses produits dérivés (pain, pâtes alimentaires, etc.) pourraient s’accentuer. Il en est de même des autres produits importés de ces pays tels que l’engrais et certains matériaux de construction ». L’institut préconise la mise en œuvre de la politique d’import substitution pour promouvoir la consommation des produits locaux substituables, en sensibilisant la population à modifier ses habitudes de consommation. Il s’agit notamment de remplacer, au moins partiellement, la farine de blé par des farines produites localement en particulier le maïs, la patate, le manioc, le plantain, etc.

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