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Banques et Finances

Comment le durcissement des conditions mondiales augmente l’intérêt des émetteurs pour le marché financier de la Cemac

Malgré un contexte peu favorable à la mobilisation des financements, les emprunts obligataires lancés simultanément par le Cameroun, le Gabon et bientôt le Congo sont le signe que le marché des capitaux sous-régional génère un certain engouement pour les émetteurs.

Une enquête de la Réserve fédérale des États-Unis (FED) réalisée auprès de 80 organismes financiers et publiée le 08 mai dernier fait état d’une persistance à la fois du durcissement des conditions de crédit et une baisse de la demande de crédit dans l’ensemble des catégories de crédit au cours du premier trimestre 2023. Un renchérissement continu du crédit, sous l’effet du resserrement des politiques monétaires dans les pays avancés, dans le but de lutter contre l’inflation galopante. La plupart des banques centrales mettent en œuvre une politique monétaire restrictive, avec des hausses successives de leurs taux directeurs.

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Dans la sous-région, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a relevé à quatre reprises ses taux d’intérêt des appels d’offres (Tiao) ainsi que le taux de facilité de prêt marginal, depuis 2022. Qu’à cela ne tienne, au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ce renchérissement des conditions financières mondiales a un effet positif : il a augmenté l’intérêt des émetteurs pour le marché financier sous-régional. Au cours du seul mois de juin en cours, deux pays de la Cemac, le Cameroun et le Gabon, en l’occurrence, ont lancé simultanément des emprunts obligataires d’un montant égal de 150 milliards Fcfa chacun.

Cette coïncidence a fondé certains à redouter un échec de ces opérations, au regard de l’importance des montants à mobiliser. Mais, en dépit d’un contexte peu favorable à la mobilisation des financements, le lancement effectif desdites levées de fonds il y a une semaine, marqué par des prises fermes des consortiums arrangeurs qui s’élèvent à 104 milliards Fcfa et 100 milliards Fcfa pour les deux États, respectivement, laisse peu de doute quant au succès de ces emprunts d’ici la clôture des souscriptions, fin juin. Le Congo, lui aussi, ne devrait pas tarder à lancer son emprunt obligataire de 2023, d’un montant de 200 milliards Fcfa si l’on s’en tient à ses prévisions initiales.

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De l’avis des experts, il y a des raisons de se satisfaire de voir que le marché financier de l’Afrique centrale génère un certain engouement de la part des émetteurs. « Ceci se  traduit par le fait que l’on peut avoir au même moment différents émetteurs qui viennent solliciter les investisseurs. Ça permet à chaque investisseur de faire ses arbitrages. Dans tous les cas, une plainte qui revient assez souvent, c’est que les supports de placement ne sont pas assez diversifiés. Ces opérations lancées simultanément par le Cameroun et le Gabon donnent le choix à chaque investisseur de placer son argent sur l’un ou l’autre émetteur, et pourquoi pas sur d’autres États qui pourraient émettre des emprunts obligataires par appel public à l’épargne entre-temps », se félicite Ernest Christian Pouhe, directeur général d’Attijari Securities Central Africa (ASCA), membre du syndicat de placement de l’emprunt obligataire 2023 de l’Etat du Cameroun. Cet expert financier s’exprimait le 14 juin à Yaoundé, lors du lancement des souscriptions de cet emprunt.

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En tout cas, la Banque africaine de développement (BAD) juge le marché des capitaux en Afrique centrale en plein essor. Cet embellie a été favorisée, entre autres réformes, par trois projets qu’elle a accompagnés au cours des dernières années : le  projet d’appui au démarrage du marché financier unifié d’Afrique centrale, le projet d’appui au marché financier unifié d’Afrique centrale et le projet d’appui à l’approfondissement du secteur financier de la Cemac.

Sur le compartiment géré par la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), il y a 18 valeurs au 31 janvier 2022 contre 15 valeurs un an auparavant. Le compartiment obligataire, lui, était passé de 11 valeurs au 31 janvier 2021 à 11 valeurs au 31 janvier 2022, soit une hausse de 18,18 %.

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