Centrafrique: le FMI satisfait des Réformes engagées
Une délégation de l'institution a été reçue par le chef de l'État le 8 septembre 2023 dans le but d'évaluer le niveau d'implémentation de l’accord de financement conclu en juin 2023 avec le pays au titre de la facilité élargie de crédit pour un montant de 191,4 millions de dollars.
Le Président de la République centrafricaine, le professeur Faustin Archange Touadera a reçu en audience le 08 septembre 2023, une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par le Camerounais Albert Touna Mama, chef de mission. Cette mission d’évaluation des services du FMI s’inscrit dans le cadre de la première revue du programme de l’accord de financement adossé à Facilité Elargie de Crédit d’un montant de 191,4 millions de dollars conclu avec le gouvernement centrafricain en avril 2023.
Lire aussi : Centrafrique : le FMI prolonge de trois mois son programme
Les discussions entre le chef de l’Etat et la délégation du FMI ont porté sur l’évaluation de l’avancée des réformes déjà réalisées depuis l’approbation du programme au mois d’avril 2023. Pour Albert Touna Mama, l’appréciation de l’évaluation de ce programme est positive. « L’appréciation qu’on fait est positive lorsqu’on compare l’évolution de l’activité économique, l’approvisionnement du carburant sur le marché, la baisse des prix des produits pétroliers à la pompe, etc., on voit qu’il y a beaucoup d’efforts, beaucoup de réformes qui sont faites », a-t-il déclaré.
Il s’est félicité que les réformes entreprises soient alignées dans la dynamique des objectifs que le gouvernement centrafricain s’est fixés bien que le chemin soit encore long jusqu’à la fin du programme et de l’atteinte des objectifs fixés de commun accord. Le programme soutenu par la Facilité Élargie de Crédit s’inscrit dans le cadre des efforts coordonnés déployés par les Institutions financières internationales pour soutenir la population de la République centrafricaine. Selon le Fonds monétaire international, le programme contribue à aider le pays à répondre à ses besoins persistants de financement et à maintenir les dépenses consacrées aux services publics de base, notamment dans la santé et l’éducation.
Lire aussi : Marché monétaire: la Centrafrique réalise sa première opération par syndication domestique de 25 milliards
« Selon le Bureau de coordination de l’assistance humanitaire des Nations Unies (OCHA), 3,4 millions de personnes – soit 56 % de la population auront besoin d’assistance humanitaire et de protection en 2023, ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à 2022 », souligne le FMI. « L’accord au titre de la FEC contribuera à libérer de l’espace budgétaire et à catalyser le soutien des donateurs aux services publics essentiels, ainsi qu’à fournir un cadre pour la mise en œuvre des réformes nationales. Grâce au financement et aux réformes supplémentaires, les risques d’une nouvelle détérioration de la situation humanitaire seront réduits, et la viabilité des finances publiques sera renforcée », estimait déjà le FMI en avril dernier.
Lire aussi : Paix en Centrafrique: cinq groupes armés dissolvent leurs mouvements rebelles
Les principaux engagements des autorités centrafricaines dans le programme comprennent le maintien des dépenses prioritaires ; l’amélioration de la mobilisation des recettes intérieures ; le renforcement des administrations des impôts et des douanes ; la rationalisation des exonérations fiscales ; le renforcement de la gouvernance et de la transparence budgétaires ; l’ajustement de la structure du marché et des prix des carburants ; et surtout la réduction du risque des projets associés à des crypto-monnaies. Car, pour que le programme soit conclu, « les autorités ont assuré qu’elles continueraient à coopérer avec les institutions régionales sur le projet Sango et d’autres projets liés aux crypto-monnaies pour assurer la cohérence avec le cadre juridique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ».
Lire aussi : Facilité élargie de crédit : le FMI approuve un programme de 191 millions de dollars pour la RCA
À cette occasion, le FMI avait suggéré pour un succès du programme que le pays sollicite des dons de la part des partenaires. « La poursuite du soutien technique et financier des partenaires au développement reste indispensable à la réussite du programme. Compte tenu de son risque élevé de surendettement et de sa base de recettes limitée, la RCA devra poursuivre ses efforts pour mobiliser des dons afin de financer ses besoins économiques. Une coopération étroite avec les partenaires internationaux en matière d’aide humanitaire est également essentielle pour soutenir la population.
A LIRE AUSSI