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CEMAC : vers un chamboulement à la tête des institutions communautaires

Commission de la CEMAC, COSUMAF, GABAC… EcoMatin dresse la liste de quelques personnalités susceptibles d’être désignées par leurs pays respectifs pour occuper ces fonctions.

Sauf changement de dernière minute, la conférence des chefs d’États de la zone Cemac, devrait se tenir d’ici la fin de l’année. Une rencontre qui va donner lieu à la nomination de nouveaux responsables à la tête des institutions communautaires conformément au principe de rotation par ordre alphabétique des Etats membres institué le 17 janvier 2010 à Bangui par la Conférence des Chefs d’Etats, sur les cendres du consensus de Fort Lamy. Le présidium de la Commission de la Cemac est concerné par ce vaste mouvement. L’organe exécutif de la Communauté est présidé depuis 2017 par Daniel Ona Ondo(Photo). Nommé pour un mandat de 5 ans, le Gabonais devrait rendre son tablier d’ici la fin de cette année. Sauf que son équipe et lui ont lors des assises générales de la Communauté tenus en septembre dernier, sollicité une prorogation de deux années supplémentaires. Pas sûr que ce sursis leur soit accordé. En tout cas, la Guinée Équatoriale à qui le poste de président de commission revient logiquement, prépare déjà son candidat. Selon des indiscrétions, Malabo aurait jeté son dévolu sur Baltasar Engonga Edjo, l’actuel ministre d’État chargé de l’Intégration. Ce fin diplomate fait office de favori aux yeux de Teodoro Obiang Nguema devant Lucas Abaga Nchama, lui aussi pressenti. L’ancien gouverneur de la BEAC de 2010 à 2017 longtemps perçu comme une menace au pouvoir présidentiel de son pays pourrait revenir aux affaires.

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Cosumaf : le choix cornélien de Paul Biya

L’autre grande attraction de ces multiples chamboulements sera sans aucun doute la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf) présidée depuis 2017 par le tchadien L’Ambassadeur Nagoum Yamassoum. Alors que le poste devrait revenir au Cameroun, à partir de 2023, trois noms circulent dans les couloirs de la haute administration locale pour l’occuper : Jacqueline Adiaba, Jean Claude Ngwa et Eugène Blaise Nsom.

La première qui est actuellement en service au sein de cette institution fait office de favorite. Cette banquière a occupé la tête de la Direction des marchés de l’ex Douala Stock Exchange avant de rejoindre la Cosumaf au moment de la fusion. Discrète et humble, Jacqueline Adiaba jouit d’une expérience de plus d’une vingtaine d’années sur les marchés financiers. Jean Claude Ngwa également n’est pas à exclure de la liste des favoris au vu de son expérience. Le tout premier DG de la Bvmac version unifiée connaît bien le secteur de la régulation puisqu’il a été secrétaire général de la Conférence inter-africaine des marchés d’assurances (Cima), le gendarme des assurances en Afrique centrale et de l’ouest, puis président de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur du défunt marché financier camerounais.

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Luis a le profil de l’emploi. Eugène Blaise Nsom est apprécié par les autorités camerounaises pour ses « qualités professionnelles et humaines », ainsi que « son sens de la proactivité et de la célérité dans le traitement des dossiers à lui confiés ». Discret, travailleur et très connu des milieux financiers, le nouveau promu a été Directeur du Trésor et de la Coopération financière et monétaire au ministère des finances.

La Banque centrale de toutes les attentions

 La Banque Centrale des Etats de la Cemac est en effet composée de 6 membres que sont le Gouverneur, le Vice- Gouverneur, le Secrétaire Général et 3 Directeurs Généraux. Ils sont nommés par la conférence des chefs d’Etat pour des mandats de 7 ans pour le gouverneur et 6 ans pour les autres, non renouvelables. Abritant le siège de l’institution sous régionale, le Cameroun est d’office exclu du poste de gouverneur qui est rotatif entre les 5 autres Etats. Arrivé en 2016 en remplacement de l’équato-guinéen Lucas Abaga Nchama, Abbas Mahamat Tolli n’est pas concerné par le vent de mutation qui est en cours ; son mandat prenant fin au mitan de l’année 2024. Par contre, le poste de vice-gouverneur, vacant depuis le départ du camerounais Dieudonné Evou Mekou à la BDEAC, reviendra au Congo. À Brazzaville, c’est l’ancien ministre des finances Rigobert Roger Andely qui fait office de favori. Le Cameroun pourrait dès lors hériter soit du poste de Directeur Général de l’Exploitation, soit de celui de DG des Études financières et Relations internationales. Le premier est occupé par le congolais Cédric Ondaye Ebauh dont le mandat et le second par l’équato- guinéen Ivan Bacale Ebe Molina, en fin de mandat à la fin de cette année.

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Des chamboulements devraient également avoir lieu à la tête du Groupe d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique Centrale(GABAC), à la Commission Économique du Bétail, de la Viande et des Ressources Halieutiques (CEBEVIRHA) et à l’Organisation pour la Coordination de la lutte contre les Endémies en Afrique Centrale(OCEAC) entres autres.

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