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Politiques Publiques

Cemac : le Cameroun respecte pour la première fois le ratio de soutenabilité de la masse salariale

D’après la Direction générale du Budget, les salaires ont représenté 34,7% des recettes fiscales. Un chiffre inférieur au plafond de 35% mis en vigueur dans les 06 grandes économies de la zone économique en 2017.

Selon le Rapport d’exécution du budget 2022, le Cameroun a mobilisé  3 187 milliards de Fcfa de recettes fiscales à fin décembre 2022. Aussi, les dépenses exécutées au titre du traitement des salaires ont plutôt atteint 1 106,7 milliards de Fcfa soit un taux d’exécution de 98,7% sur les 1 121,5 milliards prévus dans la loi de finance rectificative. A en croire la Direction générale du Budget qui publie le document, le ratio masse salariale sur recettes fiscales (indicateur qui mesure la capacité d’un Etat à supporter sa masse salariale à partir des recettes fiscales mobilisées, Ndlr), s’établit à 34,7% en 2022. « C’est la première fois que le Cameroun respecte ce critère de surveillance en zone Cemac (ratio inférieur à 35%) depuis 2017 » après 39,7%(2017), 35,6%(2018), 36,5%(2019), 41%en 2020 puis 38% en 2021.

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Après cette embellie, cet indicateur devrait se stabiliser à partir de 2025 après deux exercices en dépassement. Ceci, si les projections contenues dans le Document de programmation budgétaire 2024-2026 sont réalisées. En effet, d’après ledit document, le Cameroun projette en 2023, une masse salariale de 1 313,2 milliards de Fcfa  contre 3 568,4 milliards de Fcfa des recettes fiscales soit un ratio de 36,8%. En 2024, il est attendu 3 912,1 milliards de recettes fiscales pour des salaires de 1 382,2 milliards (35,3%). Avec des objectifs de 4 289 de recettes et une MS de  1 426,6 milliards, la première puissance de la Cemac aura cumulé un seuil de soutenabilité de 33,2% en 2025 puis 31,2% en 2026(1 473,9 des salaires et 4 710,2 sur les recettes fiscales). C’est dire que le pays doit à la fois, maîtriser l’effectif des agents publics et mobiliser voire surpasser les objectifs de collecte des recettes.

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Outre le ratio de soutenabilité de la masse salariale, le Cameroun a visiblement respecté un second critère de convergence à savoir le stock de la dette de l’Etat sur le PIB. Celui-ci s’est établi à 44,2% en 2022 contre 45,3% un an auparavant. Ce niveau reste donc en dessous du critère de convergence de la Cemac qui se chiffre à 70%. Par contre, le taux de pression fiscale ; un autre indicateur de surveillance de la Cemac mis en vigueur depuis 2017, est resté faible. « Le taux de pression fiscale hors recettes pétrolières est passé de 12,2% en 2021 à 12,7% en 2022 », apprend-t-on.

D’autres indicateurs de convergence sont restés au rouge au cours de la période sous-revue. C’est le cas du solde budgétaire de référence (différence entre le solde budgétaire global [différence entre les recettes budgétaires dons compris et les dépenses publiques totales] dons compris et les ressources pétrolières à épargner, Ndlr). Cet indicateur a été supérieur à -1,5% et s’est établi à -811,6 milliards (-2,9% du PIB) après -2,5% du PIB en 2021.

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Bien plus, à fin 2022, le Cameroun n’a pas respecté le critère de non accumulation des aérés. En effet, l’encours de la dette a progressé de 1 009 milliards, soit 3,6% du PIB pour se situer à 12 361 milliards (44,2% du PIB) . Le taux d’inflation moyen a atteint 6,3% soit plus du double des 3% admis en zone Cemac.

Il convient tout de même de signaler que la Direction générale du Budget et le Ministère de l’Economie (dans son Rapport sur l’Economie camerounaise en 2022) ne s’accordent pas sur la masse salariale du Cameroun durant la période supra indiquée. Pour le Minepat, la masse salariale est plutôt ressortie à 1 188 milliards de Fcfa (+10%) soit une différence de 81,3 milliards d’avec les 1 106,7 milliards de Fcfa annoncés par la DGB.

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