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Cemac : la Beac réussit à injecter 1 380 milliards de liquidités dans le système bancaire en 2 mois

Le regain d’intérêt des banques pour les liquidités de la Beac observé en ce début d’année 2021 contraste avec la frilosité observée en 2020.

Les banques commerciales en activité dans la Cemac reprennent goût aux liquidités de la banque centrale. C’est du moins le constat qu’on peut dresser au terme des deux premiers mois de l’année courante. A l’issue des 8 opérations hebdomadaires d’injections  de liquidités de 250 milliards chacune,  organisées par la Beac en 2021, les établissements de crédits ont réussi à capter 1 380 milliards de FCFA. Un exploit si l’on se réfère à l’année 2020, au cours de laquelle les banquiers se sont montrés particulièrement frileux vis-à-vis de cet argent proposé par la banque centrale.

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Pourtant, l’institut d’émission commune aux six pays de la Cemac avait, en mars 2020 adopté des mesures d’assouplissement monétaire dans le cadre de la riposte sous régionale à la crise économique due à la pandémie du Coronavirus. L’on se souvient qu’à l’issus de la réunion du Comité de politique monétaire tenu le 27 mars, la Beac avait décidé de réviser à la baisse le taux d’intérêts des appels d’offre (Tiao) de 25 points de base, soit de 3,50% à 3,25%,  réviser à la baisse de 100 points de base le taux de facilité de prêt marginal, soit de 6,00% à 5,00% et de porter les injections de liquidités de 240 milliards Fcfa à 250 milliards Fcfa et se rendre disponible à relever ce montant en cas de besoin.

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L’institution que dirige le Tchadien Abbas Mahamat Tolli avait également décidé d’élargir la gamme des effets privés admis comme collatéral des opérations de politique monétaire  et revoir à la baisse les niveaux des décotes applicables aux effets publics et privés admis comme collatéral pour les opérations de refinancement à la Beac. Des mesures qui apparemment n’ont pas suffi à séduire les banquiers. Sur 250 milliards proposés à chaque opération, les volumes de souscription oscillaient entre 25 et 80 milliards de FCFA. Au premier semestre la banque centrale n’avait réussi à placer que 1 629 milliards de FCFA dans le système bancaire.

Le regain d’intérêt pour les liquidités de la Beac observé en ce début d’année 2021 pourrait s’expliquer par le climat général de relance de l’économie qui prévaut dans les Etats de la Cemac et ce malgré une deuxième vague de contamination qui est annoncée. « Il faut comprendre que si la demande augmente sur un produit (l’argent en l’occurrence), c’est parce qu’il y’a un besoin et ce besoin peut s’expliquer par le fait que les banques aient augmenté ou veulent augmenter leur position créditrices vis-à-vis de leurs clients », commente un banquier. 

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