Cemac : Ejara facilite l’accès au marché monétaire avec des obligations d’Etats à partir de 1000 FCFA
En zone Cemac, l’accès des particuliers aux produits financiers rentables peut s’avérer parfois complexe. La fintech camerounaise Ejara apporte une facilité digitale leur permettant de se procurer des OTA et BTA à partir de 1000 FCFA.
Après avoir bouclé il y’a un an, un tour de table de 2 millions de dollars, la fintech camerounaise Ejara, amorce une nouvelle phase de son développement. À travers son application mobile de services financiers, la start-up vient de lancer la phase pilote d’une solution digitale visant à faciliter l’accès des populations à faible revenus aux marchés monétaire et financier de la Cemac. Sur l’interface, les utilisateurs ont désormais la possibilité acheter des obligations d’État (OTA, BTA) fractionnées à partir de 1000FCFA (1,53 dollars US). Pour les utilisateurs, l’application de blockchain d’Ejara apporte transparence et traçabilité aux transactions. « Cela réduit le risque de fraude ; le régulateur, aura par ailleurs une transparence totale sur les transactions » a réagit Nelly Chatue Diop, la promotrice.
Pour accéder aux obligations d’Etat, Ejara s’appuie sur Makeda Asset Management, une société de gestion d’actif agrée par la Cosumaf. Les titres sont ensuite fractionnés pour faciliter l’accès à un large public. Cette plateforme est surtout un tremplin pour élargir la participation du grand public aux opérations du marché. Pour cette phase pilote, la Fintech s’est procuré des OTA de 2 ans sur le marché secondaire et entends élargir ses acquisitions sur le court terme. « Nos États auront besoin de plus de fonds pour financer les projets de développement. Aller sur les marchés étrangers devient compliqué alors qu’il y’a une épargne locale qui est mobilisable » a-t-elle commenté.
En Afrique subsaharienne, l’achat d’obligations d’État représente aujourd’hui une opportunité à faible risque et à haut rendement, l’accès à ces produits financiers reste difficile pour le grand public. Cette réalité est davantage perceptible en zone Cemac où les personnes physiques détiennent seulement 1% de l’encours des dettes en circulation contre 80% pour les banques.
Lire aussi : Marché financier : l’âge d’or des intermédiaires camerounais
Ejara est la première plateforme décentralisée d’investissement et d’épargne à connaître une croissance régionale en Afrique francophone. Elle vise surtout à permettre au marché de masse d’investir et d’épargner dans les crypto-monnaies courantes et les actifs tokénisés. La start-up revendique plus de 50. 000 utilisateurs originaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Gabon et du Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora (Europe, Asie et Etats-Unis).