CCA-Bank dans le pool bancaire qui a contribué à restructurer la dette de la Sonara
Le statut d’entreprise stratégique de la Sonara n’est pas usurpé. Ravagée par un incendie le 30 mai 2019, la raffinerie nationale n’était plus à mesure de payer ses dettes, faisant courir un risque systémique au secteur bancaire national et sous régional dont il était alors débiteur de plus de 280 milliards de FCFA. Un risque désormais maîtrisé.
Le ciel est de nouveau clair pour le secteur bancaire camerounais et sous régional. Le 15 octobre 2021 à Yaoundé, le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze a présidé à Yaoundé, la cérémonie de signature de la convention de restructuration et de remboursement de la dette bancaire de la Société Nationale de Raffinage (Sonara). Il s’agit d’un montant de 261 milliards de FCFA à éponger sur 10 ans au taux de 5,5%, hors taxes. Au lendemain du sinistre qui a frappé la Sonara en 2019, la dette de l’entreprise était évaluée à environ 717 milliards de FCFA dont 284 milliards au titre de la dette bancaire au 31 décembre 2019.
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Grâce à ce consensus « nous venons de sauvegarder la Sonara et le système bancaire national, voire sous régional, qui étaient exposés à un fort risque systémique», a indiqué Louis Paul Motaze dans son discours de circonstance. En effet, c’est au terme de 10 mois de négociation avec les banques UBA Cameroon, BGFIBank, Afriland First Bank, Ecobank, Société Générale Cameroun, Standard Chartered Bank, CCA-Bank, Bicec et CBC, que les parties prenantes sont parvenues à un accord sur une mouture de convention équilibrée. L’aboutissement de cette opération de restructuration est le résultat des efforts de trois principales banques à savoir : Afriland First Bank, qui est intervenue dans l’opération en qualité de co-arrangeur principal, CCA-Bank en qualité de co-arrangeur et UBA Cameroun, en tant que co-arrangement à titre consultatif.
Risque maitrisé
Pour Alphone Nafack, administrateur directeur général de Afriland First Bank, par ailleurs président de l’Association des Professionnels des établissements de crédits du Cameroun (Apeccam), «quand la Sonara éternue, le reste de l’économie camerounaise s’enrhume. La cérémonie d’aujourd’hui vient réitérer la confiance et la satisfaction de la profession bancaire dans les mesures prises par l’Etat du Cameroun afin de sortir de l’impasse.» André Alexis Megudjou, directeur général de CCA-Bank pour sa part note que «nous sommes ravis d’avoir conduit cette opération de bout à bout, c’est un exploit pour CCA-Bank. Cela démontre le niveau de professionnalisme des équipes CCA-Bank. »
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Si aujourd’hui ces banques sont au premier plan dans cette opération de restructuration de la dette de la Sonara, ce n’est pas le fait du hasard. Elles brillent par des performances encourageantes années après années. Du 31 mai 2018 au 31 mai 2021, l’encours des dépôts à CCA-Bank est passé de 173 milliards FCFAà 345 milliards de FCFA soit 171 milliards FCFA de plus et une croissance de 99%. C’est presque l’équivalent des dépôts collectés en 20 ans de microfinance.
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