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Cavaye Yeguie Djibril tacle Jean-Baptiste Placca à l’ouverture de la session

Le président de l’Assemblée nationale n’a pas caché sa colère deux semaines après la diffusion sur les antennes de Rfi, de la chronique à polémiques du journaliste Jean-Baptiste Placca. Dans cette sortie, l’éditorialiste de la Chine française revient sur le récent séjour privé du président Paul Biya en Suisse.

Jean-Baptiste Placca a mis le pouvoir de Yaoundé en branle. Dans sa chronique diffusée le samedi 21 mai 2022 sur les antennes de Radio France internationale (Rfi), le journaliste est revenu sur le récent séjour privé du président du Cameroun, Paul Biya, en Suisse du 14 au 19 mai.

Pour l’éditorialiste : « Le Président était un peu fatigué … il avait besoin d’un peu de repos ou même d’un bilan de santé… », révèle-t-il avant d’ajouter : « Pour faire sobre, disons qu’elle, (la presse helvétique), a clairement annoncé que Paul Biya était en Suisse pour se soigner, et soulignait que ce pourrait être le dernier de ses très nombreux voyages à Genève. Pourquoi le dernier ? Nul ne sait si ce pronostic définitif se fonde sur une source médicale ou s’il se réfère simplement aux 89 ans du Président ».

Depuis la diffusion de cette chronique, les membres du gouvernement montent au créneau. Le ministre de la Communication, Emmanuel Sadi, dans un communiqué daté du 24 mai, a qualifié ces propos d’« élucubrations et conjectures ubuesques…propos à la fois inopportuns, offensant et désobligeant ». Pour le porte-parole du gouvernement, l’éditorialiste de Rfi était « complètement à côté de la plaque ». Saisissant la balle au répond, le président de l’Assemblée nationale (PAN), Cavaye Yeguie Djibril, n’a pas loupé Jean-Baptiste Placca. Pour le parlementaire, c’est : « Une chronique dont le contenu, à mon sens, n’était qu’un ramassis d’allégations outrageantes et offensantes à l’endroit du chef de l’Etat camerounais. Face à une telle dérive, je voudrais interpeller l’opinion et le peuple camerounais, afin qu’ils ne se laissent point distraire par les atermoiements d’un professionnel manifestement égaré », tonne le Pan dans son discours d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2022.

René Ombala 

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