Carburants: « c’est en moyenne 500 milliards qu’il faut prévoir pour que les camerounais continuent de payer le prix actuel » Louis Paul Motaze
Pour le ministre des Finances, c’est le montant moyen qu’il fallait dégager, après étude, pour éviter la hausse des prix des produits pétroliers au niveau des stations-services.
L’économie mondiale fait face à de sérieux problèmes depuis quelques années. Avec l’avenir du Coronavirus plusieurs secteurs sont touchés. Aucun pays n’est à l’abri du marasme actuel. Cette situation pourrait perturber car la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine en a ajouté une couche avec des risques de crise alimentaire. Au niveau du Cameroun, le panier de la ménagère paie les frais de ce contexte morose.
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Au niveau international, le prix du pétrole a connu une hausse considérable. Certains pays, pour faire face à cet environnement conjoncturel, ont également augmenté les prix à la pompe. « Quand la situation est difficile, on fait les choix », a indiqué le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, devant les députés lors des discussions du projet de loi portant ratification de l’Ordonnance du 02 juin 2022 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi du 16 décembre 2021 portant loi de finances pour l’exercice 2022. C’était hier à l’Assemblée nationale.
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L’approche du gouvernement était, ni d’augmenter les impôts encore moins de contracter une nouvelle dette. « Nous avons fait des évaluations au niveau du ministère. Elles ont montré que c’est en moyenne 500 milliards de Fcfa qu’il faut prévoir pour que les camerounais continuent de payer le prix actuel. Certains pays ont augmenté comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire », a souligné le Minfi. Une hausse considérable de la subvention. Pour trouver ces ressources, les budgets alloués à certaines administrations ont été revus à la baisse. C’est le cas par exemple du budget du ministère des Travaux Publics ou encore de l’Administration chargée de la Sécurité. « Aucune administration n’applaudit quand elle apprend que son budget est revu à la baisse. Tout le monde a vu son crédit baisser sauf les ministères que nous appelons les ministères sociaux. Nous ne le faisons pas de gaieté de cœur. Nous le faisons parce qu’il faut trouver des sources », a conclu le membre du gouvernement. L’Ordonnance a été adoptée par les parlementaires.
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