Campagne électorale 2020 : la 2ème tranche du financement public est disponible
L’enveloppe de 850 millions de FCFA sera répartie aux partis politiques au prorata du nombre de sièges obtenus par scrutin. Cependant l’équation des partis politiques encore en compétition du fait de l’annulation des élections, cause problème.
C’est par virement bancaire que se feront les paiements de la deuxième tranche des fonds publics destinés au financement de la campagne électorale pour le double scrutin législatif et municipal 2020. A travers un communiqué de presse, publié ce 26 mai, le Ministre de l’Administration territoriale(Minat) appelle les partis politiques ayant pris part à cette élection à « déposer à la Direction des Affaires politiques de son département ministériel, porte 308, le relevé d’identité bancaire (rib) de leurs formations politiques ».
Si le montant de cette dotation n’est pas précisé dans le communiqué du Minat, l’on sait tout de même que l’enveloppe globale allouée au financement public de la campagne électorale 2020 avait été fixé à 1,7milliards de F CFA. La première moitié avait été reversée aux 58 partis politiques en lice après le contentieux préélectoral. La seconde tranche devrait donc logiquement se chiffrer à 850 millions de F CFA représentant la seconde moitié. Comme le prévoit l’article 285 du code électoral, celle-ci est servie après proclamation des résultats, au prorata du nombre de siège obtenus par chaque formation politique. Un critère de répartition que n’a pas manqué de souligner Paul Atanga Nji : «Cette seconde tranche sera servie aux partis politiques proportionnellement au nombre de sièges obtenus par scrutin » peut-on lire sur le communiqué.
Néanmoins, cette dotation intervient alors que l’élection municipale a été annulée dans plusieurs circonscriptions électorales du pays. C’est le cas de la commune de Maroua 1er, Bafoussam 1er, Foumbot, Bandja et Monatélé entres autres. Ici le scrutin qui devait être repris dans un délai maximal de 60 jours après l’annulation n’a pas été respecté. Reste donc à savoir comment le ministre de l’administration territoriale prendra en compte ces cas encore pendants.
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