Cameroun : le gouvernement et la Cemac évaluent la mise en œuvre des politiques économiques
Durant deux semaines, une mission de la Commission de la Cemac sur la surveillance multilatérale rencontrera les administrations publiques camerounaises pour revisiter ensemble les politiques économiques du pays. Parmi les sujets phares on à la gestion de la dette, la rentabilité des entreprises publiques, le Programme économique et financier avec le FMI, entre autres.
Du 25 septembre au 6 octobre 2023, le Cameroun accueille une mission de la Commission de la Cemac sur la surveillance multilatérale et le Programme de réformes économiques et financières de la sous-région. La mission que conduit Jean-Claude Nguemeni, Directeur de la surveillance multilatérale et chef de mission de la surveillance multilaterale de la Cemac, a eu une première séance de travail en guise d’ouverture des travaux, avec les autorités camerounaises. Parmi les autorités présentent on avait entre autres le Directeur général du Budget du ministère des Finances, Cyrille Edou Alo’o, celui de l’Economie et de la Programmation des Investissements publics au ministère de l’Economie, Isaac Tamba.
Lire aussi : Politique budgétaire: le Cameroun n’a respecté qu’un critère de convergence en 2022
La mission qui s’étale sur deux semaines, aura pour objectif évalué la mise en œuvre des politiques économiques menées par le Cameroun. « Dans le cadre de cette mission de surveillance multilatérale nous aurons à échanger avec les experts et les autorités nationales sur la conduite de la politique budgétaire, sur l’état de mise en œuvre des différentes réformes structurelles engagées, des dispositions prises au niveau national pour la conclusion satisfaisante des revues restantes et du Programme économique et financier conclu avec le FMI ; évaluer les dispositions qui sont prises pour la mise en œuvre satisfaisante du plan d’action du Cameroun pour la lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, issu du processus de l’Icrg, le groupe d’action financier internationale.», a confié Jean-Claude Nguemeni.
La mission prévoit aussi d’« examiner les réformes qui sont en train d’être prises pour renforcer la gestion des finances publiques, renforcer la gestion de la dette, et aussi ce qui concerne l’apurement des aérés intérieurs. Pour l’état il sera question de mettre en place une stratégie global d’apurement de la dette intérieure qui soit crédible et exhaustive et conforme aux engagements pris dans le cadre du programme avec le FMI.», renchérit-il.
Lire aussi : Programme Cameroun-FMI : ces trois indicateurs qui menacent les appuis budgétaires
Une attention particulière sera aussi accordée aux entreprises publiques et parapubliques. Il s’agira la d’« évaluer les dispositions prises pour que les entreprises publiques retrouvent un certain niveau de rentabilité, notamment ce qui est en train d’être fait pour la mise en œuvre des études diagnostiques de certaines entreprises publiques dont le Port de Douala, Camtel et d’autres études diagnostiques qui doivent être mise en place notamment en ce qui concerne Camwater.».
Indiquons ici que le Cameroun est la dernière étape d’une tournée sous-régionale qui a débuté le 7 août dernier et s’achèvera le 6 octobre prochain. Elle sera sanctionné par la publication d’un rapport sur l’état des critères de convergence en zone Cemac.
Lire aussi : Cemac : la suspension des critères de convergence reportée sine die
Relevons aussi que la surveillance multilatérale est un principe qui a été mise en place 1994 dans la sous-région. Elle consiste, selon les textes fondateurs, pour les Etats de la Cemac, à établir les procédures permettant de respecter les règles communes de coordination des politiques économiques nationales, notamment en matière budgétaire.
A LIRE AUSSI