Cameroun : le FMI table sur un taux d’inflation de 6% en 2023
Soutenue par la hausse des prix du carburants, l'inflation devrait poursuivre sa folle course au Cameroun en 2023, selon le Fonds Monétaire Internationale.
Selon le Fonds monétaire international(FMI) dans un communiqué produit le 30 janvier 2023, le taux d’inflation au Cameroun devrait se situer à 6% à fin 2023. Ces projections sont largement en hausse non seulement par rapport aux 2,8% prévues par la même institution financière au mois d’octobre 2022, mais aussi représentent le double des 3% prévus par le gouvernement camerounais dans le budget.
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Cette projection intervient après qu’une délégation du FMI dirigée par Cemile Sancak, la Chef de mission pour le Cameroun a séjourné à Yaoundé du 5 au 18 janvier 2023. Ce séjour de deux semaines leur a permis de toucher du doigt les réalités économiques du pays et de conclure que les prévisions du taux d’inflation revues à la hausse pourraient être tirées par « hausse des prix des produits alimentaires consécutive à l’accroissement des coûts d’importation et des pressions sur l’offre intérieure », lit-on.
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Ce qui n’est qu’une conséquence d’un certain nombre de facteurs à savoir : les pénuries prolongées et les prix élevés des engrais ayant entrainé des difficultés en matière de sécurité alimentaire. En plus, « le Cameroun continue de faire face à des défis importants dans un environnement mondial marqué par l’incertitude. La reprise est exposée à certains risques majeurs avec les effets néfastes du conflit entre la Russie et l’Ukraine, y compris les pressions inflationnistes, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, et un resserrement des conditions financières mondiales », détaille le FMI.
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La réduction de la subvention des prix à la pompe ; mieux, un réajustement de 15 à 36% même s’il pourrait aggraver à la longue les prix à la consommation, est une mesure qui vise à accélérer à en croire l’institution monétaire, la croissance économique de 3,4% en 2022 contre 4,3% en 2023. L’atteinte de ses objectifs requiert aussi une plus forte mobilisation des recettes intérieures non pétrolières en menant des actions en faveur de l’élargissement de l’assiette fiscale.