Bertoua : le taux l’inflation atteint 10,3% à fin août 2023
Ce niveau de prix fait de la capitale régionale de l’Est la ville la plus chère du Cameroun au moins pour la deuxième fois après 8,5% à fin mai.
A fin août, le Cameroun affiche un taux d’inflation de 7,8%. Un chiffre qui est sans cesse croissant si l’on s’en tient par exemple aux 7,5% que le pays a enregistrés à fin mai dernier. Cette aggravation du taux d’inflation est la conséquence de l’envolée des prix dans plusieurs villes du pays. Selon l’Institut national de la statistique(INS), Bertoua est la ville la plus chère du Cameroun au mois d’août avec un taux d’inflation de 10,3%. Ce qui est bien au-dessus des 8,5% enregistrés en mai.
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Sur les 12 derniers mois, Bafoussam talonne Bertoua avec 8,3% du taux d’inflation suivie de Ngaoundéré (8,2%) ; Yaoundé (7,9%) ; Ebolowa (7,8%). La liste se poursuit avec Buea (7,7%) ; Douala (7,6%) ; Maroua (7,5%) ; Bamenda (7,1%). Garoua qui avait pourtant été la ville la plus chère du pays en 2022, referme le classement avec un taux d’inflation de 6,7% à fin août 2023.
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A en croire l’institut national de la statistique, le taux d’inflation général (7,8%) qui est plus du double du seuil admis en zone Cemac (3%), s’explique par la progression de 13,3% des prix des produits alimentaires, de 10,4% des coûts de transport et de 8,6% des prix des meubles, des articles de ménage et des produits d’entretien courant. A cette liste s’ajoutent les restaurants et les hôtels dont les coûts ont connu un bond de 6,7%, l’enseignement (+3,6%), les habillements et les chaussures (+4,5%).
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Pour le statisticien camerounais, l’explosion de l’inflation à fin août est globalement imputable au contexte de la rentrée scolaire. En effet, explique-t-il, la rentrée scolaire peut avoir des effets induits sur l’inflation, bien que ces effets soient généralement temporaires et dépendent de divers facteurs économiques et monétaires. C’est ainsi qu’on peut noter : la demande accrue pour les biens et services liés à l’éducation ; l’augmentation de la demande de transport ; l’hébergement des étudiants ; la restauration hors domicile ainsi que la pression sur les coûts de l’éducation.
A cette allure, le taux pourrait dépasser les 5,9% prévus par le gouvernement camerounais à fin 2023(après des prévisions initiales de 3%). En tous cas, l’Institution national de la statistique a projeté que l’inflation irait à plus de 6% cette année après 6,3% l’an dernier compte tenu de la hausse des prix des carburants consécutivement à la réduction des subventions à la pompe.
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