Banque : Standard Chartered maison-mère reçoit une amende de 7 milliards
Selon le fisc britannique, la banque londonienne est punie pour «violation des sanctions».
Standard Chartered encourt une amende de 10 millions de livres sterling (environ 7,18 milliards de FCFA) du Trésor pour «violation des sanctions». Le Trésor britannique a annoncé à la banque londonienne Standard Chartered, très présente sur les marchés de l’Extrême-Orient et de l’Asie, qu’elle comptait infliger cette pénalité dans les prochaines semaines. L’amende imminente porte un nouveau coup à Winters, 57 ans, dont les paiements de pension démesurés ont provoqué une dispute avec les investisseurs. Winters a exacerbé le différend le mois dernier lorsqu’il a qualifié certains actionnaires de « immatures » pour avoir perçu sa rémunération. Winters reçoit une indemnité en espèces de 474 000 £, ce qui est supérieur à celui de tout autre dirigeant d’une banque britannique.
La banque a déjà été condamnée à une amende de plus de 800 millions de livres sterling cette année à la suite d’enquêtes menées par les États-Unis et le Royaume-Uni sur de prétendues violations des sanctions contre l’Iran. En avril, la Financial Conduct Authority a infligé une amende de 102 millions de livres à Standard Chartered pour violation des activités de son correspondant bancaire en Grande-Bretagne et de ses succursales aux Émirats arabes unis.
Lors de l’imposition de l’amende de 102 millions de livres, le journal City watchdog a déclaré que la banque avait ouvert un compte équivalent à plus de 500 000 livres dans une compte au Moyen-Orient « avec peu de preuves que l’origine des fonds avait fait l’objet d’une enquête ».
Il a également indiqué que Standard Chartered avait négligé de rassembler des informations sur un client exportant un produit commercial susceptible d’être utilisé à des fins militaires. À ce moment-là, le journal a qualifié de « étroite, lente et réactive » la surveillance exercée par la banque sur ses contrôles de la criminalité financière. La série d’infractions identifiées par le City watchdog s’est produite jusqu’à la fin de 2014.
Au Cameroun Standard Chartered est un acteur crucial dans le système bancaire. C’est même un partenaire privilégié de l’Etat. En effet, le président de la République, Paul Biya, a signé en janvier dernier deux décrets habilitant le ministre en charge de l’Economie, à signer deux conventions de crédit avec la Standard Chartered Bank.
Le premier décret porte sur une convention de crédit acheteur d’un montant de 8,9 millions d’euros, soit environ 5,9 milliards FCFA, pour le financement de l’acquisition de trois locomotives dédiées au transport de voyageurs par l’Etat du Cameroun. Le second décret présidentiel est relatif à un crédit acteur d’un montant de 2,9 millions d’euros, soit environ 1,9 milliard FCFA pour l’acquisition, cette fois, d’une seule locomotive.