Banque mondiale : le Cameroun reste parmi les pays à revenu intermédiaire
Le pays est classé parmi les pays à revenu intermédiaire, tranche inférieure. Le Cameroun a également maintenu son statut de prêt auprès de la Banque mondiale. Le Cameroun fait partie du groupe de prêt Blend. A l’horizon 2035, le Cameroun ambitionne d’être un pays émergent.
Les chocs internes et externes que le Cameroun subit depuis cinq ans ne semblent pas avoir un impact profond sur le développement du Cameroun. Dans la nouvelle classification des pays en fonction de leur revenu 2020-2021, le pays maintien son statut de d’économie à revenu intermédiaire inférieur avec un revenu national brut (RNB) par habitant de 1505 dollars soit environ 827 000 FCFA.
Le classement rendu public le 1er juillet 2020 montre que sept pays sont passés à une catégorie supérieure dont trois pays africains (Bénin, Ile Maurice, Tanzanie) tandis que trois pays passent à une catégorie inférieure dont deux pays africains (Algérie et Soudan).
Selon le gouvernement, l’ambition du Cameroun d’être un pays à revenu intermédiaire se décline par la nécessité pour le pays d’accélérer et de conforter le rythme de croissance économique, en mettant l’accent sur ses atouts immédiats (agriculture, extraction minière, …) et en veillant à une répartition moins inégalitaire desdits revenus.
Pour ce faire, le pays s’attèle à accroître la productivité de l’économie, notamment en intensifiant les activités sylvo agro pastorales et piscicoles ainsi que d’extraction minière, etc. ; intensifier les investissements dans les infrastructures et les secteurs productifs ; préserver la stabilité macroéconomique ; promouvoir la mutation et la professionnalisation des services ; promouvoir, vulgariser et valoriser les résultats de la recherche.
Le Cameroun ambitionne d’accéder au statut de pays à intermédiaire supérieur à l’horizon 2027 puis Devenir un nouveau pays industrialisé et un pays émergent en 2035. Les objectifs macroéconomiques sont orientés pour développer de nouvelles infrastructures, intensifier la mécanisation agricole et développer l’irrigation, Intensifier la transformation industrielle de produits d’origine locale, renforcer les capacités du système d’éducation, de formation et de recherche, accroître la part des exportations hors pétrole, accélérer l’essor du marché financier, renforcer l’intégration régionale et l’insertion internationale, consolider la gouvernance et le climat des affaires, etc.
Emergence
Dans sa vision du développement à long terme (Vision 2035), le gouvernement explique que le stade de pays à revenus intermédiaires concrétisera l’objectif de doubler au moins le revenu moyen pour faire passer le pays de la classe des pays à faible revenu à celle des pays à revenu intermédiaire à travers une accélération de la croissance qui devait atteindre les deux chiffres en 2017 et se maintenir à ce niveau pendant un nombre d’années suffisant. L’ambition étant de faire passer l’économie nationale de la phase primaire à la phase de deuxième import substitution avec une production manufacturière contribuant à plus de 23% du PIB, contre 11% actuellement et un secteur secondaire dans son ensemble (y compris les industries extractives) représentant plus de 40 % du PIB. A l’émergence qui est le stade final de cette vision, l’économie camerounaise sera alors intégrée à l’économie mondiale aussi bien d’un point de vue commercial (exportations importantes) que financier (ouverture des marchés financiers locaux aux capitaux extérieurs).
La Banque mondiale répartit les économies du monde en quatre groupes : faible revenu dont le revenu annuel par tête est de moins de 1036 dollars, revenu intermédiaire de la tranche inférieure (1 036 – 4 045 dollars), revenu intermédiaire de la tranche supérieure (4 046 – 12 535 dollars) et revenu élevé (12 535 dollars). Cette classification est actualisée chaque année le 1er juillet. Elle repose sur le RNB par habitant de l’année précédente en dollars courants, selon la méthode dite «de l’Atlas» pour le lissage des fluctuations de taux de change.
Deux facteurs déterminent l’évolution de la classification des pays : le RNB par habitant, qui évolue en fonction de la croissance du revenu du pays concerné, de l’inflation, des taux de change et de la démographie, sachant en outre qu’il peut aussi changer à la suite des révisions apportées aux données et aux méthodes de comptabilité nationale; pour que les seuils de classification des revenus restent fixes en termes réels, ils sont ajustés chaque année en fonction de l’inflation. La banque mondiale utilise pour cela le déflateur du droit de tirage spécial (DTS), qui est une moyenne pondérée des déflateurs du PIB de la Chine, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de la zone euro.