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Avances statutaires aux Etats : La Beac évalue l’encours à 3000 milliards Fcfa

Les Trésors publics de la sous-région ont 14 ans pour s’acquitter de leurs engagements vis-à-vis de l’institut d’émission au titre de ce mode de financement gelé depuis 2017.

Selon les informations de EcoMatin, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) détiendrait des créances de l’ordre de près de 3000 milliards FCFA sur les trésors publics de la sous-région, au titre des avances de trésorerie qu’elle leur fournissait jusqu’au 31 décembre 2017.

«En ce qui concerne la réduction de la liquidité banque centrale, la Beac (Banque des Etats de l’Afrique centrale, ndlr) a notamment procédé au gel, à leur niveau du 31 décembre 2017, des avances aux trésors nationaux et à la consolidation sur 14 ans, dont 4 ans de différé, de l’ensemble des engagements des Etats vis-à-vis de la Beac à la même date. Cette consolidation porte sur un encours de 2 780,4 milliards FCFA au 31 mai 2020 au taux de 2%. L’octroi par la Banque centrale des financements monétaires directs a été abandonné», précise une note d’informations de la Banque centrale parvenue à EcoMatin.

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Selon cette note, cette décision rentrait dans le train des mesures décidées par la Banque des Etats de l’Afrique centrale, dès 2017, pour aider les pays de la sous-région, à faire face à leurs multiples défis. En particulier, la décision de geler les avances statutaires aux Etats avait pour but de «réduire le volume de la liquidité banque centrale (la monnaie émise, en échange de contrepartie, par la Banque centrale au bénéfice des Etats et des banques commerciales, ndlr) pour abaisser la pression sur les avoirs de réserve», comme l’explique la Beac.

Outre cette décision, le train de mesures mises en place par l’institut d’émission de la sous-région comportait la redynamisation du marché interbancaire et l’optimisation de la gestion de la liquidité. La Beac s’est aussi obligée, depuis 2017, «à assurer un meilleur suivi des transferts sortants et de la position extérieure, (c’est d’ailleurs dans le cadre de cette dernière action que la Beac a entrepris de réviser la réglementation communautaire en matière de réserves de changes), à réduire la perception du risque de crédit par l’amélioration de la qualité de l’information financière, et à promouvoir les marchés des capitaux».

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Les résultats de ces actions sont aujourd’hui probants selon la Banque centrale qui assure qu’après avoir décliné «de manière continue entre décembre 2016 et juin 2017, les réserves de change se sont redressées significativement depuis lors». Dans la même logique, et en relation avec cette trajectoire des avoirs en réserves, «le taux de couverture extérieure de la monnaie est passé de 57,7% à fin décembre 2017 à 70,4% au 22 juillet 2020 », précise la Beac, qui prévoit en outre une stabilisation de cet indicateur à 70% à la fin de l’année en cours.

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