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Business et Entreprises

Autoroute Yaoundé-Nsimalen : Buns et Razel vont construire la section urbaine pour 380 milliards Fcfa

Le comité interministériel de pilotage du projet reste imprécis sur la date de démarrage des travaux, alors que les partenaires financiers sont connus, à avoir Afriland First Bank et la Banque publique d’investissement de France. Le début des travaux instruit par Paul Biya avant fin 2023 est hypothéqué par le processus d’indemnisations qui connaît des blocages.

Les chinois Synohydro (5,8 km), China Road and Bridge Corporation (1,9 km) et l’égyptien Arab Contractors (2,1 km) se voient finalement évincés du projet de construction de la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, au profit de Buns et Razel (lot 1) et Razel (lots 2 et 3) dont le comité interministériel de pilotage du projet a annoncé la contractualisation le 03 novembre Yaoundé. Les deux nouvelles entreprises contractantes auront comme partenaires financiers Afriland First Bank et la Banque publique d’investissement (Bpi) France, respectivement. Si pour l’heure on n’en sait pas plus sur le montant du concours financier que vont apporter ces deux institutions financières, le coût des travaux s’élèvera à un peu plus de 379,5 milliards Fcfa. Ce montant inclut la contrepartie de l’Etat du Cameroun. D’après la ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), par ailleurs présidente du comité de pilotage du projet, Célestine Ketcha Courtès, Razel Buns ont été désignées adjudicataires de ce contrat sur « très hautes instruction ». Des incertitudes persistent cependant encore quant au calendrier annoncé par le président de la République dans son discours à la nation du 31 décembre 2022, à savoir que les travaux seraient lancés cette année 2023.

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Comme nous l’indiquions fin septembre dernier, les travaux de la commission chargée de l’évaluation des biens à indemniser font du sur place. S’exprimant devant le conseil de communauté de la communauté urbaine de Yaoundé, le 27 septembre dernier, le préfet du département du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, qui préside cette instance, a dénoncé l’attitude des propriétaires d’immeubles situés le long du tracé de la future section urbaine de l’autoroute. Il rapportait que la plupart desdits propriétaires ont boycotté les opérations de recensement des biens à démolir menées au cours des derniers mois. A cette date, à peine 40% du travail avait été fait. Cette situation a comme conséquence directe, le blocage du processus d’indemnisations. S’agissant des biens relevant du patrimoine de la ville, le préfet a rassuré : « le tracé de la section urbaine de l’autoroute ne brutalisera aucun monument ». En effet, de lourdes incertitudes pesaient sur l’avenir du « Monument patriote », construit et inauguré sur l’ancien rond-point Hilton par la communauté urbaine il y a 2 ans. Le Minhdu qui avait prévu un échangeur sur le même site dans le cadre des travaux de l’autoroute a consenti à reconfigurer cet ouvrage dans le but d’épargner le monument dont l’utilité n’a jamais fait l’unanimité, y compris au sein du gouvernement.

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C’est sans doute cette reconfiguration qui fait exploser le coût du projet, de 200 milliards Fcfa initialement à près de 380 milliards Fcfa désormais. De nouvelles études avaient été lancées pour les besoins de la cause en octobre 2022, lesquelles intégreraient une évaluation de la faisabilité économique et financière dans l’optique d’une contractualisation éventuelle du projet en mode partenariat public-privé (PPP). Rien ne filtre au sujet de cette éventualité, mais l’entrée en scène d’Afriland First Bank et Bpi France pourrait bien s’inscrire dans cette logique, au regard de leurs nationalités et celles des nouvelles entreprises adjudicataires (camerounaise et française, respectivement). Cette option semble finalement avoir été abandonnée. Les études de reconfiguration du futur échangeur du Hilton nécessitaient, avait expliqué Célestine Ketcha Courtes, une coordination et une mise en cohérence avec le plan de mobilité urbaine soutenable, les lignes de transport en commun en site propre (TCSP) et le Bus Rapid Transit (BRT), un système de bus rapides et à forte capacité dont le Minhdu espère l’entrée en service à l’horizon 2028. La réalisation de ce projet dénommé le « Trans-Yaoundé » nécessite la mobilisation de 65 à 120 milliards Fcfa.

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Pour mémoire, la section urbaine de l’autoroute Yaoundé-Douala à construire s’entendra sur un linéaire de 12,3 kilomètres, du quartier Ahala au Boulevard Jean-Paul II, situé en contrebas du Palais des congrès de Yaoundé, en passant par les quartiers Nsam, Olezoa, la Poste centrale, etc. Elle comportera 2×2 voies rapides et de 2×2 voies de contre-allées, 13 échangeurs et de nombreuses passerelles piétonnes.

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