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Business et Entreprises

Autoroute Kribi-Lolabe : les entreprises dénoncent les tarifs élevés du péage

Compris entre 500 et 5600 Fcfa, ces coûts de passage feraient partie, entre autres contraintes, des obstacles à l’attractivité du port en eaux profondes de Kribi.

Une délégation d’experts des ministères des Finances et des Transports, qu’accompagnent le directeur général de la Caisse autonome d’amortissement (CAA) et le président du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat (CARPA), poursuit son séjour entamé depuis le 29 mai dernier à Kribi. Ceci dans l’optique d’évaluer le niveau des activités opérationnelles de cette infrastructure mise en service il y a 5 ans. La délégation a fait le tour des entreprises installées dans l’écosystème portuaire et dans la ville balnéaire en général, à l’effet de recueillir leurs avis et discuter des enjeux incitatifs à la captation des investissements privés sur la plateforme portuaire et les contraintes qui, jusque-là, peuvent avoir eu un impact sur la fluidité du passage et de la circulation le long des corridors. Atlantic Cocoa Corporation (ACC), Kribi Conteneurs Terminal (KCT), Kribi Multipurpose Terminal (KMT), Kribi Logistics Hub (KLH), China Harbour Engineering Company (CHEC), TRACTAFRIC, etc., toutes les unités visitées ont exposé qui convergent sur un certain nombre de contraintes opérationnelles.

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Notamment, une faible alimentation en énergie électrique. Les entreprises redoutent que la capacité de la ligne électrique moyenne tension alimentant les entreprises installées dans la zone industrielle et logistique du Port de Kribi arrive à saturation sur le moyen terme. Ce qui entraînerait des arrêts de production et des perturbations des opérations au niveau des quais (portiques électriques) si cette capacité n’est pas revue à la hausse. Autres contraintes, la mauvaise couverture des réseaux de télécommunications (téléphonie et internet), traduite par les difficultés de communication entraînant une lenteur des opérations du fait de la mauvaise qualité desdits réseaux ; l’indisponibilité des matériaux locaux (ciment, gasoil) pour la poursuite des travaux de la construction de la phase 2 du ports en eaux profondes qui nécessiterait un investissement à hauteur de 400 milliards Fcfa ; et l’alimentation générale des industries de la place. En effet, les difficultés d’approvisionnement du ciment ou de pénurie en gasoil expérimentées par CHEC retardent la progression desdits travaux.

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Sur le plan financier, les entreprises pointent les tarifs élevés du péage élevé, qui vont de 600 Fcfa pour les tricycles à 5 600 Fcfa pour les grands camions à quatre essieux ou plus. Les tarifs intermédiaires sont de 1 200 FCFA pour les pick-up et véhicules de tourisme de moins de 9 places, contre 2 200 Fcfa pour les camionnettes et bus de transport de moins de 20 places et 2 800 Fcfa pour les conducteurs de camions moyens et bus de transport de plus de 20 places. «Le coût important du passage par le péage de l’autoroute de contournement de Kribi constitue un frein pour l’attractivité du Port de Kribi », explique-t-on. Toujours au chapitre des contraintes financières, les entreprises dénoncent la taxation à la TVA des opérations navires et opérations de transbordement, qui « augmente le coût pour la ligne maritime risquant de détourner les volumes vers les autres ports de la région et par ricochet réduit les escales, les volumes non transbordés et la compétitivité du Port ».

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Au rang des contraintes infrastructurelles majeures identifiées par les entreprises, la dégradation de la route Kribi-Edéa, qui contribue fortement au manque de fluidité du transport des conteneurs, le retard pris dans les projets de la route Kribi–Ebolowa, du chemin de fer  Kribi–Edéa, de l’autoroute Kribi–Edéa, etc. La livraison retardée de ces projets jouerait un rôle négatif sur l’attractivité du port de Kribi, pour sa clientèle export camerounaise, mais aussi celle de l’hinterland (Tchad, RCA, Nord Congo).

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