Aquaculture : le Cameroun cherche des investisseurs pour booster la filière
Pour combler le déficit en produit halieutiques et aussi de réduire les importations ; le ministre de l’élevage des pêches et des industries animales vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt tant pour les acteurs nationaux et qu’internationaux.
En 2019, l’offre en produits halieutiques au Cameroun se situait à 335 158 tonnes. Une offre largement dominée par la pêche artisanale maritime (79%), suivie de la pêche continentale (14%) et de la pêche industrielle (4%). L’aquaculture n’apparaît qu’en dernier ressort avec seulement 3% de l’offre globale. C’est dans l’optique de booster cette filière que le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales vient de lancer un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt pour la pré qualification des opérateurs nationaux et étrangers désireux d’investir dans l’aquaculture au Cameroun.
Par cet appel à manifestation, le Minepia voit une « opportunité pour les opérateurs économiques d’investir dans l’un des maillons de la chaîne de valeur aquacole, à savoir, la production des intrants aliments et alevins, de la production intensive, de la commercialisation ainsi que la distribution de poissons en grande quantité à un cout raisonnable.
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Pour accompagner cet appel à manifestation le Dr Taiga a proposé une liste de sites disponibles sur les zones à fort potentiel aquacole de la façade maritime ; des périmètres fluviaux et des lacs dans presque toutes les régions du Cameroun. Il s’agit entre autres des rives droites et gauche du fleuve Dibamba dans la région du littoral, de la façade maritime entre limbe et Idenau dans le Fako région du Sud –ouest, de la retenue du Lagdo dans la Bénoué région du nord ou encore du fleuve Nyong à Mbalmayo dans la région du centre. Les investisseurs pourront en outre proposer d’autres sites identifiés par eux même. La date limite de recevabilité des dossiers de soumission, selon les critères énoncés dans cet appel à manifestation, est arrêtée au 16 octobre 2020.
Dans l’esprit de cette mesure, il y’a une volonté manifeste d’accroître la production nationale en produits aquacoles pour satisfaire à la demande qui jusqu’ici est largement comblée par les importations.
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Rappelons déjà qu’au mois de mai dernier, le Minepia signait une correspondance à l’endroit des délégués régionaux en vue de la mise en place des marchés de poissons d’aquaculture dans les villes camerounaises. L’Objectif étant de faciliter l’écoulement des produits issus de l’aquaculture sur les marchés.
Les espèces issues de la production aquacoles au Cameroun sont les tilapias, le poisson-chat nord-africain et les carpes communes. Selon le Dr Taïga, ce secteur qui est en croissance offre environ 15 à 20 000 emplois directs et constitue une source de revenus complémentaires dans de nombreuses familles en milieu rural.
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