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Affaire Ngarbuh : les parlementaires demandent des comptes au Mindef

Le sort des militaires responsables de la tuerie, la gestion des réparations accordées aux familles des victimes étaient au cœur des préoccupations.

L’affaire a fait scandale en avril 2020, l’Etat a reconnu sa responsabilité dans le massacre de 20 civils dans la localité de Ngarbuh, dans la région du Nord-Ouest. Un an après, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la Défense a été appelé par la Représentation nationale à présenter les suites de cette histoire. Tout d’abord, le sort des 3 militaires accusés d’être à l’origine du massacre. Selon Joseph Beti Assomo, des avancées sont notées dans ce dossier géré par le Tribunal militaire de Yaoundé. « Les 3 militaires qui ont été clairement identifiés comme  les auteurs de ces tueries ont été mis aux arrêts. Ils sont en détention préventive à la prison militaire de Yaoundé. La procédure de leur jugement a déjà été enclenchée. La prochaine audience est prévue le 15 avril prochain ».  Cependant l’affaire semble piétiner devant la juridiction. Deux renvois ont déjà eu lieu depuis l’ouverture du procès, le 17 décembre 2020.

Réparations financières

Le second point sur lequel le Mindef a été interpellé est celui des réparations accordées aux familles des 20 personnes décédées au cours de cette opération. « Les réparations aux familles des défunts ont été servies, d’importantes sommes ont été libérées sur instructions de Monsieur le président de la République. La décence  m’interdit de donner le montant de ces sommes ici. C’es également pour la sécurité des bénéficiaires parce que si nous venons clamer ici urbi et orbi les montants qu’ils ont reçus, j’ai bien peur que ce soir même on ne nous dise que quelques uns d’entre eux ont été visités pour ne pas dire plus… » assure Joseph Beti Assomo.

Présence militaire

La gestion par le Cameroun de la tuerie de Ngarbuh, s’est en outre traduite par un renforcement de la présence militaire dans la localité. « Le Chef de l’Etat a décidé de créer un détachement des forces de l’Armée de terre, de l’Armée de l’air, de la Marine et de la Gendarmerie dans ce secteur de Ngarbuh pour mieux tenir ce territoire. Parce que là-bas, nous avons à affaire à deux types de menaces. La menace des sécessionnistes et la menace des bandes armées… Donc une unité mixte des Armées a été créée par le président de la République. Elle est en train de s’installer».

En rappel, une vingtaine de civils a été tuée dans la localité de Ngarbuh en avril 2020. Après avoir nié son implication dans ce massacre, l’Armée avait finalement admis sa responsabilité et désigner 3 de ses éléments traduits devant le tribunal militaire de Yaoundé.  

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