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Projet Douala Ville Durable: l’heure du bilan

Son comité de pilotage composé de 22 membres s'est réuni le 28 août 2019, autour du Dr. Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, président dudit comité. Principal point à l'ordre de cette deuxième session, le bilan technique et financier du projet au 30 juin 2019.

Cinq composantes structurent le projet «Douala Ville Durable» lancé officiellement le 1er mars 2018 par la communauté urbaine de Douala (CUD), l’Agence Française de Développement (AFD) et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), au profit du quartier Makepe Missoke, l’un des quartiers marécageux et inondables de la ville de Douala: la composante A sur «l’amélioration de la connaissance de l’aléa inondation et des effets du changement climatique à Douala...», la composante B portant sur «une opération pilote de restructuration de la zone d’habitat précaire  de Makepe Missoke, centrée sur la valorisation de la zone humide et la résilience aux inondations», la C sur «la promotion et l’accompagnement du développement économique du site projet», la D relative au «pilotage et la communication sur le projet», et la E sur «la mise en place et le suivi du processus d’accompagnement social et pécuniaire des personnes affectées par le projet, la réalisation de l’Eies, et la mise en œuvre de l’approche par niveau  de services ».


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Au 30 juin 2019, ce projet-pilote «avance sereinement», d’après le Dr. Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la CUD, président du comité de pilotage dudit projet. Après plus d’un an, les composantes A, B et C ont en effet produits quelques résultats. Joseph Magloire Olinga, le chef de projet, apporte des précisions sur les derniers développements, après la réunion d’information tenue le 31 mai 2019 à Makepe Missoke: «concernant  le volet technique du projet, les 15 stations automatiques de mesures nécessaires pour l’observatoire environnemental ont d’ores et déjà été installées dans le cadre de la composante A, les études pour la maîtrise d’ouvrage de la composante B seront lancées dès octobre prochain pour un délai de 6 mois, le volet ingénierie sociale quant à lui a connu l’installation des bureaux d’écoute, ainsi que d’un comité d’évaluation des biens et d’accompagnement des personnes affectées par le projet ».

Les blocs 10 et 13 du quartier Makepe Missoke sont essentiellement concernés par le projet Douala Ville Durable, environ 1000 personnes. Le délégué du gouvernement auprès  de la CUD est pourtant clair : «nous ne venons pas déguerpir systématiquement les populations. Il s’agit  d’effectuer une transformation positive de leur milieu de vie, de créer des opportunités pour l’amélioration de leurs conditions». Des goulots d’étranglement entravent néanmoins le bon déroulement des travaux. Ils sont énumérés par Joseph Magloire Olinga: «la démobilisation des bureaux d’écoute, le vandalisme sur les stations de mesure, les lourdeurs administratives et les nouvelles exigences de la Loi de finances 2019 sur les financements extérieurs… ». A ce sujet, en sa qualité  de président du comité  de pilotage du projet, le Dr Fritz Ntone Ntone a donné de fermes instructions contre les pesanteurs relevées par l’équipe-projet.


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Le projet «Douala Ville Durable: Aménagement durable et valorisation du site de Makepe Missoke » tire son essence du sommet Cop 21 déroulé à Paris en France en 2015. Au terme duquel, cette initiative eco-citoyenne a figuré parmi les grands projets-phares en faveur de la lutte contre les changements climatiques, la préservation des milieux naturels et l’amélioration des conditions de vie des populations. Il prévoit de 2016 à 2021, la construction des espaces verts, drains, mobiliers commerciaux, etc. Il est conjointement financé par la CUD, l’AFD et le FFEM. La CUD n’a pas attendu le projet «Douala Ville Durable» pour déclencher un processus de   développement durable au profit de la ville de Douala. Existent déjà dans son portefeuille-projets: le projet «Secondary city», «Camsan», ou «Isdera», en faveur des quartiers précaires de Douala.

la contrepartie de la CUD attendue

C’est le 1er juillet 2016 que le projet « Douala Ville Durable: Aménagement durable et valorisation du site de Makepe Missoke » démarre officiellement. Date de signature de la convention AFD N°CCM 1362.01 K, entre la Communauté urbaine de Douala (CUD) et l’Agence Française de Développement (AFD). Son lancement officiel interviendra seulement le 1er mars 2018 après le décaissement d’une première tranche  de 196.796.100 FCFA par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM), via l’AFD. Soit 5% du montant global du projet estimé à près de 4 milliards de FCFA. La convention de 2016 prévoit une répartition financière tripartite entre la CUD (Fonds de contrepartie à hauteur de 780.000.000 de FCFA), l’AFD pour une enveloppe de 2.145.000.000 FCFA, et des fonds additionnels de la FFEM, d’un montant de 975.000.000 de FCFA.


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Au 30 juin 2019, seule le FFEM via l’AFD a procédé à un premier versement pour le démarrage des 3 premières composantes. «La somme de 92.671.528 FCFA représentant une partie des indemnisations des personnes affectées par le projet, et une partie des fonds relatifs à l’aménagement et à la valorisation du site est en cours  de traitement…», rassure Joseph Magloire Olinga, le chef de projet «Douala Ville Durable», s’agissant des fonds de contrepartie CUD dédiés au projet. Concernant le plan de passation de marchés du projet, il ressort du bilan provisoire, 43% des marchés attribués, 28% en cours d’attribution, 29% en attente d’attribution. La durée initiale du projet est prévue pour un délai de 4 ans, jusqu’au 30 juin 2020. De sources autorisées, ce délai a été porté à 5 ans, revu pour décembre 2021.

 

 

 

 

 

 

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