Achat d’avions: camair-co explore la piste Airbus
Le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe a effectué, le 25 septembre 2019, une visite de contact dans une usine d’assemblage des Airbus A220 située à Mirabel, une banlieue de Montréal au Canada. Il était accompagné de Louis Georges Njipenji, le directeur général de Camair-Co, et Paule Assoumou Koki, la directrice générale de l'Autorité aéronautique.
«Ces démarches et négociations avec Airbus ne datent pas d’aujourd’hui…», a tenu à rassurer une source proche du dossier. La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) est ainsi montée d’un cran dans ses pourparlers avec le concessionnaire européen Airbus. Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, le ministre des Transports a effectué une visite de travail et de contact dans les ateliers du constructeur aéronautique. Le membre du gouvernement, président du conseil d’administration de la Camair-Co était accompagné de Louis Georges Njipenji Kuoto, le directeur général de la compagnie aérienne camerounaise et Paule Assoumou Koki, la directrice générale de l’Autorité aéronautique, Ccaa. Lieu précis de la descente de l’exécutif Camair-Co, l’usine d’assemblage des Airbus A220 située à Mirabel, une banlieue de Montréal.
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Le conseil d’administration tenu récemment avait débouché sur quelques résolutions dont celle portant acquisition de nouveaux aéronefs. Pour les dessertes régionales précisément. Avec une flotte constituée d’un Boeing 737-500, un MA 60, et un Q400 opérationnels, Un Boeing 737-300 ER, deux Boeing 737-700 NG, et un MA60 stationnés, la Camair-Co envisage résolument capitaliser sur les vols régionaux et intercontinentaux. Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe et Louis Georges Njipenji Kuotou pensent en effet que les avions Airbus disposent de capacités incontestables de navigation et d’autonomie: « ces aéronefs sont dotés de capacités techniques, opérationnelles et commerciales de la famille A220-100, A220-200, A220-300», indique-t-on au ministère des Transports.
Par ailleurs, les A220-100, A220-200, A220-300 d’Airbus offrent, d’un point de vue technique, une capacité de 100 à 150 sièges, une réduction en carburant de 20%, et des coûts de maintenance à près de 25%, apprendra-t-on derechef. Bonne opportunité pour la compagnie aérienne camerounaise frappée par une sévère conjoncture. Sa flotte sérieusement amoindrie par l’indisponibilité reste à reconstruire. La récente acquisition de MA60, Embraer CRJ145LR et Bombardier Q400 ne suffisent guère à assurer les dessertes régionales et intercontinentales voulues par le management de Camair-Co afin de la rentabiliser.
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Plusieurs aspects flous suscitent toutefois le débat au moment où le gouvernement camerounais envisage nouer un partenariat avec Airbus: Combien le Cameroun déboursera-t-il pour acquérir les Airbus envisagés après la location d’un Boeing 737-500? Les nouveaux aéronefs seront-ils effectivement rentables? Le gouvernement donnera-t-il son onction à ce financement ? Que devient désormais le plan Boeing Consulting validé en 2016? La visite des ateliers Airbus s’est déroulée en marge de la 40ème assemblée générale de l’Oaci, l’Organisation de l’aviation civile internationale. Etaient également présents, le Haut-Commissaire du Cameroun au Canada, et le représentant du Cameroun à l’Oaci.