Produits alimentaires : une autre vague de produits contrefaits saisie
La gangrène continue de perturber le secteur sanitaire autant que l’agro-alimentaire. Les pertes sont évaluées à plus de 200 milliards de Fcfa par an.
Entre le 26 et le 02 juillet, plus de 410 000 produits pharmaceutiques et alimentaires ont été saisis par la mission Halcomi (Halte au commerce illicite) de la zone Douala-Bafoussam-Bamenda-Buéa. En effet, à la suite d’un contrôle effectué à Bonaberi, 399 000 comprimés, 3700 ampoules injectables et 200 flacons d’autres médicaments ont été saisis le 26 juin dernier dans la ville de Douala.
Quelques jours plus tard, précisément le 30 juin, la mission Halcomi a mis la main sur 1000 autres flacons de médicaments et 20 tablettes de calcium venant de l’étranger. Et le plus récemment, le 02 juillet dernier, toujours à Douala, une troisième saisie de 12 340 comprimés et produits injectables et 149 bidons de 20 litres d’huiles végétale issus de la contrebande a été opérée.
D’après le commandant Philémon Amougou Owona, chef de l’opération Halcomi de cette zone, cette marchandise interceptée venait de la région du Sud-Ouest, en provenance d’un pays voisin. Les importateurs ne détenaient aucun document légal leur permettant de se livrer à l’importation de ces produits. Et certains de ces produits pharmaceutiques sont utilisés comme des stimulants presque identiques au tramadol. « Une menace pour l’Etat, les citoyens, les entreprises et l’économie ».
Pour rappel, la contrebande et la contrefaçon font perdre au trésor public 300 milliards de Fcfa par an selon des données du ministère des Mines de l’Industrie et du Développement technologique publiés en 2016. Par ailleurs c’est un phénomène qui prend de l’ampleur au Cameroun avec au moins 10 saisies de produits contrefaits et un réseau de produits périmés redatés, destinés à la commercialisation, demantelé au cours des trois derniers mois
