Corruption: Ahmad Ahmad, le président de la Caf, interpellé à Paris
Le président de la Confédération Africaine de Football (CAF) Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin, à l’hôtel Berri à Paris, alors qu’il participait au Congrès de la FIFA.
Alors qu’il séjournait dans un hôtel à Paris pour assister au Congrès de la FIFA, le président de la CAF Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin pour être entendu par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLIF), rapport Jeune Afrique.
Selon la même source cette interpellation serait liée au contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l’équipementier allemand Puma pour s’engager avec la société Technical Steel, basée à La Seyne-sur-Mer.
Un document envoyé à la Fédération internationale de football (FiFA) le 31 mars dernier par l’Égyptien Amr Fahmy, ancien secrétaire général de la CAF à un organe de la FIFA chargé d’enquêter sur de prétendues violations de l’éthique accusait Ahmad d’avoir versé 20 000 dollars de pots-de-vin sur les comptes des présidents des associations de football africaines Cap-Vert et Tanzanie y compris.
Il reprochait également au patron de la CAF dépensé 830 000 dollars supplémentaires des caisses de la CAF en commandant des équipements pour le denier CHAN 2018 via une société française intermédiaire appelée Tactical Steel. Selon l’ex-secrétaire général de l’instance, la signature aurait été favorisée par les liens de proximité entre Ahmad Ahmad et un des dirigeants de la société française.
En outre, il l’accusait de harceler quatre femmes membres du personnel de la CAF, qu’il n’a pas nommées, de violer des lois pour augmenter la représentation marocaine au sein de l’organisation, de dépenser plus de 400 000 dollars de la CAF dans l’achat de voitures en Égypte et à Madagascar, où un bureau satellite a été mis en place pour lui.
L’interpellation d’Ahmad Ahmad survient dans un moment où il mène un bras de fer au sein de la CAF, avec d’autres puissances de l’instance, notamment les représentants égyptiens et tunisiens dans le comité exécutif et les commissions de la CAF, historiquement liés à l’ancienne ère d’Issa Hayatou.