Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
Conjoncture

Climat des affaires: le Cameroun classé pays à risque élevé par la Coface en 2019

Selon la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), dans son «Guide risques pays & sectoriels 2019», les perspectives économiques et financières sont très incertaines, le contexte politique instable, l’environnement des affaires comporte d’importantes lacunes et la probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée.

C’est un autre classement qui ne fait pas honneur au Cameroun. Le pays est mal classé par rapport à ses perspectives économiques et financières, de même que son environnement des affaires pour l’année 2019. Selon l’évaluation qui vient d’être publiée par la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans son «Guide risques pays & sectoriels 2019», qui analyse des risques et prévisions sur 161 pays, dont le Cameroun. Le pays obtient la notation « C ». Ce qui signifie que, «les perspectives économiques et financières sont très incertaines. Le contexte politique peut être instable. L’environnement des affaires comporte d’importantes lacunes. La probabilité moyenne de défaut des entreprises est élevée». Mais également, un « D » pour ce qui est de l’évaluation de l’environnement des affaires. La Coface en déduit que le climat des affaires du pays souffre d’un environnement institutionnel et réglementaire lourd et complexe, comme en témoigne son 166ème rang (sur 190) dans le classement Doing Business 2019, et de la prévalence de la corruption. La Coface donne quelques justificatifs de cette notation du Cameroun.

Notamment, la faible protection des droits fonciers et l’accès limité au crédit qui continueront de peser sur la croissance du secteur primaire. De plus, la production de café et de cacao, principalement produits dans les régions anglophones (Nord-Ouest et Sud-ouest), qui devrait continuer de pâtir de l’instabilité politique. Celle-ci devrait également se ressentir sur la confiance des consommateurs et des entreprises de ces régions, contraignant les secteurs de service, qui devraient, par ailleurs, rester dynamiques en 2019. La Compagnie française ajoute que, les dépenses sécuritaires du Cameroun liées, notamment, au conflit en cours dans les régions anglophones, tout comme la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord  devraient néanmoins continuer d’exercer des pressions sur le budget. « La faible génération de recettes fiscales et le recours à l’endettement extérieur non concessionnel pour financer certains projets ont dégradé le profil de risque de la dette. La balance courante demeurera déficitaire en 2019», indique-t-elle. De même que, les importations de biens d’équipement, nécessaires à la réalisation des projets, continueront notamment de peser sur une balance commerciale qui restera négative, malgré les progrès attendus des exportations de Gaz naturel liquéfié (GNL) ou de bois. Le déficit des services devrait être alimenté par les services techniques.

En outre, le compte des revenus du Cameroun accusera aussi un déficit, en raison des versements d’intérêts de la dette. L’excédent des transferts dépendra largement des envois de fonds des travailleurs expatriés. Malgré les flux d’Investissements directs étrangers (IDE), le recours à l’endettement devrait rester nécessaire pour financer le déficit courant (-3%). Néanmoins, nuance la Coface, la croissance du Cameroun devrait augmenter (de 3,9% en 2018 à 4,4% en 2019), grâce en particulier, à la montée en puissance de la production de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’unité flottante de liquéfaction (Hilli Episeyo) au large de Kribi. La production de GNL du pays devrait permettre de compenser le déclin progressif de la production de pétrole brut, consécutif à la baisse de l’investissement dans de nouveaux projets depuis 2014. Le secteur secondaire devrait également bénéficier de la bonne tenue de la construction, grâce aux investissements dans des projets tels que l’extension du port en eau profonde de Kribi ou la construction du barrage de Nachtigal (420 MW).

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page