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Conjoncture

Minoration des valeurs d’importation: les services douaniers formés par le FMI

Le séminaire de formation ouvert ce 25 février 2019 par Louis Paul Motaze, le Ministre des finances, est organisé par le Centre régional d'assistance et de formation en Afrique (Afritac), en partenariat avec l'Union Européenne, la Cnuced et  l'Omd.

La problématique est réelle. Les services douaniers africains éprouvent des difficultés à mobiliser des recettes substantielles. Causes de ces objectifs limités: fraude à l’importation, valeur minorée des marchandises, manque de maîtrise en évaluation des marchandises par les douanes etc…D’où l’organisation par Afritac, le Centre régional d’assistance et de formation en Afrique, organisme spécialisé du Fonds monétaire international (Fmi), d’un séminaire de formation des experts des douanes de ses pays membres, en partenariat avec le Ministère camerounais des finances. Renild Bazahica, Conseillère régionale Afritac Centre donne les raisons de la rencontre de la capitale économique camerounaise présidée par Louis Paul Motaze, le Ministre des finances: « il faut renforcer les capacités des experts douaniers sur la valeur en douane. C’est un élément important pour la mobilisation des ressources. Le douanier qui évalue la marchandise doit avoir la maîtrise des meilleures pratiques contenues dans l’Accord de l’Omc ainsi que celle des expériences régionales etc…Il est important que les services douaniers aient la parfaite maîtrise des marchandises déclarées par les opérateurs qui minorent parfois leur valeur pour payer moins de droits de douanes« . Constat identique dressé par Louis Paul Motaze qui plaide en faveur de la « mise en œuvre des réformes permettant de concilier la mobilisation optimale des recettes, tout en préservant  les règles édictées par les meilleurs pratiques internationales et régionales, en particulier celles de la facilitation, de la simplification des dédouanements des marchandises« .

Le personnel douanier présent aux travaux de Douala bénéficiera de l’encadrement d’un conseiller en administration douanière d’Afritac, des experts en administration douanière du Département des finances publiques du Fonds monétaire international (Fmi), ceux de la Cnuced, de l’Union Européenne et de l’Organisation mondiale des douanes (Omd).  La fin des travaux est prévue pour ce 1er mars.

 

Daniel Ona Ondo  : « Je dois anticiper…. »

 

Moi je suis représentant des Chefs de l’Etat qui m’ont délégués une partie de leur souveraineté. Je dois leur  amener une réflexion d’intellectuel sur le Franc CFA. Quelles sont les avantages, les inconvénients?  Le compte des opérations est-il bon ou mauvais pour les Chefs d’État d’Afrique centrale? Est-ce que le FCFA doit-il flotter? Les Chef d’Etat doivent le savoir. Mon rôle c’est de faire des anticipations rationnelles sur la base de tout ce qui se dit sur ce sujet. Il faut voir comment il faut relancer la machine. Entend qu’africain, c’est à nous et à nous seuls de savoir si le Franc CFA est bon pour nous. En matière d’avantages, le Gouverneur de la Banque centrale ce n’est pas un français. C’est un tchadien. Avant c’était un  un equato-guinéen, puis un gabonais. La Banque centrale est l’organe faîtière qui contrôle la création monétaire. Elle est la Banque des banques, la Banque des nations et la banque des Etats. Pour relancer la machine en zone Franc, si on estime à tort ou à raison qu’il faut sortir du FCFA, il faut sortir du FCFA ou d’arrêter la relation monétaire avec la France, ça devrait se faire en route souveraineté et en toute conscientisation. Il ne faut pas qu’on le fasse par un coup de tête.

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