Interrogations sur les mesures d’optimisation du Bip 2018 annoncées
Au regard de la contre-performance enregistrée pour ce qui est du taux de réalisation physique de ce budget d’investissement public, tout porte à croire que ces mesures n’ont pas apporté les effets escomptés.
Les pouvoirs publics entendaient surfer sur la vague des progrès réalisés sur le front de la consommation des crédits du BIP. Et, annonçaient plutôt qu’un accent devait mis, au cours de l’exercice 2018, sur la qualité des travaux et le renforcement de l’impact des réalisations des projets sur les conditions de vie des populations. Tout comme il fallait s’assurer que les réalisations des projets concourent à une dynamique de production économique, afin de renforcer la croissance, par un soutien accru à l’initiative privée.
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Ainsi, un ensemble de mesures avaient été prises, pour assurer une bonne exécution qualitative et quantitative de l’investissement public, au cours de l’exercice 2018. Notamment, le renforcement du processus de préparation du BIP, avec notamment les Conférence Elargie de Programmation qui devaient accorder une attention spécifique à la programmation et la maturation des projets d’investissement, et l’organisation, avec l’appui financier du Minepat, dans toutes les 10 régions de concertations dédiées à la mise à jour et à la finalisation des dossiers techniques des Projets et des DAO. Mais aussi, les anticipations qui devaient permettre le démarrage de l’exécution du budget de l’Etat dès le 1er janvier 2018 avec notamment la diffusion des journaux des projets dès le mois de décembre 2017, la diffusion du journal de programmation des marchés publics également ce mois de décembre, la signature de la Circulaire relative à l’Exécution, au Suivi et au Contrôle de l’exécution du Budget de l’Etat dès le début de l’exercice 2018.
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L’on annonçait aussi, l’accompagnement permanent de toutes les parties prenantes à l’exécution du BIP par une promotion du dialogue de gestion, avec notamment, la formalisation des cadres de concertation mensuelle dans les départements ministériels et un renforcement du dispositif déjà opérationnel dans les régions et les départements. Et enfin, une attention accrue à la qualité des travaux des projets, avec notamment plus de rigueur dans l’apposition du visa de conformité des réalisations des projets aux cahiers des charges, une systématisation des contrôles des réalisations y compris après la phase de clôture des projets, etc.