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Banques et Finances

Cemac : face à la frilosité des investisseurs, le Gabon prolonge les souscriptions sur son emprunt obligataire

La période de souscription sur l’emprunt obligataire de 150 milliards de Fcfa de la République du Gabon, dénommé « EOG 2024 A Tranches Multiples » censé s’achever ce 29 mars 2024 a été prorogée. L’arrangeur principal et chef de file de ladite opération, la société de bourse camerounaise Emrald Securities Services (ESS Bourse) vient d’annoncer que le délai de souscription sur cet emprunt obligataire est prolongé d’un mois, soit jusqu’au 29 avril 2024. Ess n’a pas justifié ce report qui, d’expérience, intervient lorsque l’émetteur n’a pas atteint l’objectif de collecte dans les délais impartis. Cela traduit une frilosité des investisseurs qui peut s’expliquer par deux hypothèses.

D’abord les conditions d’emprunt extrêmement rigides du marché financier de la Cemac causées par le resserrement de la politique monétaire mise en place par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) afin de combattre l’inflation galopante dans la région. En occurrence pour la 4e fois d’affilée, la Banque centrale a décidé de maintenir inchangés ses taux directeurs en reconduisant le taux d’intérêt des appels d’offres à 5 % et le taux de facilité de prêt marginal à 6,75 %. En outre, ce resserrement n’est pas sans conséquence sur les conditions d’accès aux liquidités bancaires car « les banques n’ont pas assez d’argent pour investir dans les différentes opérations des pays émetteurs, » indique une source.

L’autre facteur qui pourrait expliquer cette faible souscription et donc le prolongement des souscriptions sur l’emprunt obligataire du Gabon c’est la frilosité des émetteurs vis-à -vis du Gabon, ce pays de la Cemac qui a été le théâtre d’un coup d’État militaire en août 2023. Dans une récente évaluation, l’agence américaine de notation Fitch Ratings mentionnait que les opérations d’emprunt du Gabon pourraient être difficiles. Elle expliquait d’ailleurs que des « incertitudes politiques » pourraient rendre les investisseurs réticents à participer à ces opérations du Gabon malgré la promesse des autorités de transition d’organiser un dialogue national pour rédiger une nouvelle constitution et un nouveau code électoral afin d’organiser des élections libres et équitables, en août 2025.

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