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Hausse des prix du carburant : ces facilités que les transporteurs camerounais sollicitent auprès du gouvernement

Au-delà des allègements fiscalo-douaniers envisagés par les pouvoirs publics, les transporteurs soulèvent également un problème d’ordre institutionnel et infrastructurel.

Au Cameroun, les prix du super et du gasoil ont connu un relèvement depuis le 3 février 2024. Ils s’établissent respectivement à 840 Fcfa soit 1,28 d’euro (+15%) et 828 Fcfa soit 1,28 d’euro (+13%). En réponse à cette mesure prise pour libérer progressivement le Trésor public pareillement asphyxié par le coût des importations, « le gouvernement envisage de mettre en œuvre à brève échéance, l’allègement de certaines charges fiscales et douanières dans le secteur du transport routier », a indiqué le communiqué de Séraphin Magloire Fouda, le secrétaire général des Services du Premier ministre.

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En attendant l’officialisation des mesures palliatives de l’Etat, des transporteurs interrogés par EcoMatin plaident déjà pour une revalorisation du tarif voyageur de 14 Fcfa à 18 Fcfa pour le secteur interurbain, selon l’arrêté du ministre du Commerce le 15 février 2023. C’est une décision avait été entérinée deux semaines après l’augmentation des prix à la pompe l’an dernier. Le réajustement de la facturation du kilométrage aura sans doute un impact sur les tarifs de taxis, lesquels pourraient subir une nouvelle hausse de 50 Fcfa passant de 300 Fcfa à 350 Fcfa pour le taxi de jour, de 350 F à 400 Fcfa pour la nuit. De même, il est fort probable, au terme des discussions annoncées entre les syndicalistes et le gouvernement, que le taxi course en journée soit revu à 3 000 Fcfa contre 2 500 F actuellement et à 3 500 Fcfa par rapport à  3 000 Fcfa du taxi course la nuit. Il en est de même pour le prix forfaitaire des bagages plafonné à 1 000 F pour un poids compris entre 20 kg et 200 kg.

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Bien plus, dans la loi de finance 2024, il est certes prévu un abattement de 50% sur la valeur imposable de pièces de véhicule importés par les entreprises de fabrication et de montage automobile sur une période de 10 ans, mais certains transporteurs estiment qu’il faille aller au-delà. « Il y a ce qu’on appelle aujourd’hui les accessoires automobiles par exemple et qui coûtent aujourd’hui très cher. Si à ce niveau on pouvait faire en sorte que les produits des accessoires automobiles qui sont importés, soient exonérés des frais de douanes, ça justifierait le fait que les prix ne soient pas aussi cher qu’on a maintenant. Par exemple, les pneus sont partis du simple au double sans qu’on ne sache trop pourquoi. On a les huiles de vidange qui sont également passées du simple au double », nous confie Jean Collins Defossokeng, président du Syndicat national des employés du secteur terrestre (Synester).

L’amélioration du réseau routier est une autre doléance que les acteurs entendent poser auprès du gouvernement dans un contexte où, seuls 10 225,58 km (9%) de routes sont bitumées sur un linéaire total de 121 873 km d’après les officiels. « En terme de carburant, s’il faut par exemple partir de Ngaoundéré (région de l’Adamaoua) Garoua (Nord) qui est pratiquement d’environ 240 km et qu’on fasse 12 h de consommation de carburant, si on ramène à 4 heures de consommation en construisant une très belle route au niveau de Garoua, ça fait toujours un gain du point de vue infrastructurel », propose le syndicaliste.

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Pour pallier ces insuffisances, les transporteurs souhaitent également être impliqués dans la construction des routes parce que, justifie Jean Collins Defossokeng, « ces marchés-là sont souvent complaisants car, n’ont vraiment pas de personnes en capacité de leur faire une pression énorme. A titre d’exemple, il y a une institution qu’on appelle le Conseil national de la route (Conaroute). On trouve tout le monde là-bas sauf le syndicat des transporteurs. Il y a le fonds routier qui a été mis sur pied, on y trouve tout le monde sauf le syndicat des transporteurs ; ça cause un problème », fait-il savoir. Du reste, d’autres acteurs du transport terrestre vont jusqu’à suggérer la suppression de la Taxe de la valeur ajoutée (TVA) sur les prix des transports.

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