Le FMI augmente de 50% les quotes-parts des pays membres
Cette hausse représente 238,6 milliards de DTS, soit 320 milliards de dollars. Ce qui portera le total des quotes-parts à 715,7 milliards de DTS (960 milliards de dollars). Selon l’institution de Bretton Woods, cette décision vise à renforcer le filet de sécurité financier mondial.
Le Fonds monétaire international (FMI) a adopté une réforme majeure pour renforcer le filet de sécurité financier mondial. En effet, le Conseil des gouverneurs a approuvé une augmentation de 50 % des quotes-parts des pays membres de l’institution financière. C’était au cours de la 16e révision générale des quotes-parts, qui s’est achevée le 15 décembre 2023. Ainsi, cette augmentation qui représente 238,6 milliards de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit 320 milliards de dollars portera le total des quotes-parts à 715,7 milliards de DTS (960 milliards de dollars).
Selon les réformes de la gouvernance convenue en 2010, la quote-part du Cameroun au FMI est de 276 millions de dollars contre 82 994,2 millions de dollars pour les Etats-Unis par exemple (17,43%). Sur cette base, la quote-part de la première puissance de la Cemac devrait alors s’établir à 414 millions de dollars. Avec un pourcentage de 0,06%, le Cameroun arrive devant les 05 autres économiques de la zone à savoir le Tchad (140,2 millions de dollars), le Congo (162 millions de dollars), le Gabon (216 millions de dollars), la Guinée équatoriale (157,5 millions de dollars), la RCA (111,4 millions de dollars).
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Selon les informations du FMI, l’augmentation des quotes-parts s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à accroître le recours aux ressources permanentes au sein de l’institution de Bretton Woods, afin de fournir un soutien plus solide à l’économie mondiale. Les Etats membres ont jusqu’au 15 novembre 2024 pour consentir officiellement à l’augmentation de leurs quotes-parts respectives. Ainsi, lorsque l’augmentation des quotes-parts entrera en vigueur, les ressources empruntées au titre des nouveaux accords d’emprunt (NAE) seront réduites, et les accords d’emprunt bilatéraux progressivement supprimés. Les propositions visant à réduire l’ampleur des NAE et à prendre des dispositions transitoires pour maintenir l’accès aux emprunts du FMI seront examinées par le Conseil d’administration au début de l’année 2024, après consultation des créanciers.
Réduire la dépendance du FMI
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, s’est félicitée de cette décision qui témoigne de la confiance des Etats membres dans le rôle de l’institution dans la sauvegarde de la stabilité financière mondiale. L’ajustement des quotes-parts n’est pas seulement une mesure financière, il a aussi un impact sur le pouvoir de vote des membres et sur l’accès au financement du FMI. «Cette décision, a-t-elle déclaré, réduira la dépendance du FMI à l’égard des ressources empruntées, rétablira le rôle primordial des quotes-parts dans notre capacité de prêt et renforcera le rôle du FMI au centre du dispositif mondial de sécurité financière. En outre, elle rendra le FMI mieux à même de préserver la stabilité financière mondiale et de répondre aux éventuels besoins de ses pays membres dans un monde incertain et en proie à de multiples chocs».
Les quotes-parts des pays membres du Fonds monétaire international (FMI) représentent la contribution financière de chaque pays au capital du FMI. Ces quotes-parts déterminent à la fois les droits de vote des pays membres au sein du FMI et leur capacité à emprunter auprès de l’institution.