Affaire Glencore : les pots-de-vin versés par le trader au Cameroun seraient 4 fois plus élevés que le montant déclaré (FMI)
L’information est contenue dans le rapport-diagnostic de la gouvernance et de la corruption au Cameroun, produit à la demande du gouvernement et publié le 16 décembre, par l’institution de Bretton Woods.
Dans son rapport-diagnostic de la gouvernance et de la corruption au Cameroun, produit à la demande des autorités publiques, le Fonds monétaire international(FMI) révèle que le montant versé par Glencore en guise de pots-de-vin aux responsables de la SNH et la Sonara pour d’obtenir des contrats pétroliers est largement en deçà de ce qui a été jusque-là relayé. «Glencore a admis avoir versé des pots -de- vin d’environ 30 milliards de Fcfa au responsables de la SNH et de la Sonara afin d’obtenir des contrats dans le cadre d’une affaire portée devant les tribunaux américains », lit-on lire du document. Lequel précise que « aucune accusation n’a été portée au Cameroun concernant cette affaire».
Depuis l’éclatement de cette affaire en mai 2022, au terme des investigations menées par le Bureau américain d’enquête sur les affaires criminelle, le géant de la négoce a clairement épinglé des agents en fonction à la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et à la Société nationale de raffinage (Sonara), lesquels auraient empoché jusqu’à 7 milliards de Fcfa pour offrir à Glencore des facilités d’accès à des cargaisons de pétrole brut camerounais. Un montant 4 fois moins important que ce que révèle l’institution de Bretton Woods.
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Après avoir réfuté toute implication dans cette affaire, la SNH, a ; en juillet dernier, sollicité et obtenu du président de la République l’ouverture d’une enquête dans le cadre des révélations de corruption mettant en cause le trader anglo-suisse de matières premières Glencore. D’après les informations d’EcoMatin, le chef de l’Etat, a marqué son accord pour le dépôt de cette plainte devant le TCS qui va ouvrir la voie à un procès contre toute la chaîne décisionnelle de la SNH, à qui Glencore soutient avoir versé des pots- de -vin.
Avant cet accord du chef de l’Etat, en mai dernier, et à la suite de la saisine de l’avocat camerounais Me Akere Muna, la direction générale des Impôts annonçait qu’elle s’est saisie de l’affaire. « J’accuse réception de votre lettre d’objet et de référence sus-repris. Y faisant suite, j’ai l’honneur de vous faire savoir que les préoccupations qu’elle soulève font l’objet d’un traitement approprié par mes structures compétentes et l’administration se réserve le droit de vous tenir informé du résultat des démarches en cours », écrit Terence Adrien, représentant le DGI.
Pression de l’Itie.
Le Conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) est pour sa part monté au créneau en demandant aux gouvernements concernés dans le scandale de corruption transnationale emmené par le trader anglo-suisse Glencore, «d’intervenir rapidement pour prendre les mesures adéquates». Le sujet avait aussi a été débattu longuement en session du comité national de l’ITIE Cameroun tenue en début octobre à Yaoundé. La société civile représentée lors des discussions, a demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour établir les responsabilités dans une affaire criminelle qui a « terni l’image du pays et engendré des pertes importantes de revenus pour l’État».
Si à ce jour au Cameroun personne n’a été mis en cause dans le cadre de ce dossier, il est tout de même à lieu espérer un l’aboutissement concret de cette affaire.
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